Le corps de la femme se conjugue au pluriel. C'est en partant de ce constat que de nombreuses Anglaises ont décidé de faire entendre leur voix, avec le hashtag #NoSizeFitsAll ("Pas de taille unique"). L'occasion de célébrer toutes les tailles et toutes les morphologies. Car faire un 36 ne fait pas forcément de vous un mannequin quand faire un 44 ne vous classe pas non plus au rang de femmes peu attirantes.
La WEP ("Women's Equality Party") au Royaume-Uni - qui a lancé ce mouvement -, explique sur son compte Instagram : "1 femme anglaise sur 5 femmes coupe l'étiquette de ses vêtements quand 70% avouent le faire par honte ou par embarras". En lançant cette campagne, l'association espère ainsi toucher un maximum de femmes et surtout réussir à les déculpabiliser. Mais c'est également l'occasion de leur rappeler qu'une taille dans un magasin n'est pas forcément la même dans tous les autres et surtout elle n'est pas forcément NOTRE taille réelle. Puisque combien de femmes n'ont eu de cesse de se plaindre de ne pas rentrer dans un 40 dans telle boutique, alors que dans d'autres, elles peuvent enfiler un 38 ?
Depuis son lancement, le hashtag #NoSizeFitsAll séduit et de plus en plus de femmes l'utilisent, exhibant ainsi étiquette de pantalons, jupes, pulls et chemises,sur Twitter et Instagram. Plus qu'une simple dénonciation, ce mouvement est l'occasion pour les femmes de se rassurer et surtout de prendre conscience que, non, elles ne sont pas seules et ne l'ont jamais été.
Mais ce que tend surtout à démontrer cette campagne, c'est que derrière de simples bouts de tissu peut se cacher un véritable fléau. En 2014, une étude a notamment révélé que la taille d'un vêtement pouvait directement affecter son estime de soi. "Les petites tailles se sont avérées avoir un effet positif sur l'image du corps, en particulier pour les jeunes femmes" explique Tammy R. Kinley, professeur associé à l'Université du Texas du Nord. "A contrario, c'est tout le contraire que l'on pouvait observer chez les autres sujets. Et révélateur de ce manque d'estime de soi, le parti de l'égalité des femmes rappelle que "les troubles alimentaires touchent 1,6 millions de personnes au Royaume - Uni, dont 89% sont des femmes".