L'OCDE (organisation de coopération et de développement économique) vient de dévoiler des chiffres alarmants concernant la consommation abusive d'alcool dans les pays occidentaux. En effet, si la consommation d'alcool a diminué de manière générale au cours des dernières années, en revanche, la consommation abusive (soit plus de 210 grammes d'alcool pour pour les hommes et 140 pour les femmes) a elle considérablement augmenté. En France, par exemple, 20 % de la population ingurgite, à elle seule, pas moins de 50 % de la quantité totale d'alcool bue dans le pays. Aussi, les gouvernements européens multiplient les opérations pour faire face à cet alcoolisme qui concerne de plus en plus les jeunes et les femmes.
Une étude de l'organisme datant du 12 mai 2015 révèle que les Français seraient les troisièmes plus grands consommateurs d'alcool parmi les pays occidentaux. Un record dont on se passerait bien, sachant que la moyenne européenne s'élève déjà à 10 litres d'alcool pur par an et par habitant (soit 100 bouteilles de vin par exemple).
Et, en y regardant de plus près, on découvre que si les femmes sont de plus en plus touchées par ce phénomène, ce sont les femmes diplômées qui consomment le plus d'alcool. Ces dernières ont même "deux fois plus de risque d'adopter une consommation nocive que les femmes ayant un niveau d'éducation faible". Cela peut s'expliquer notamment par le besoin de décompresser du stress du travail, ces dernières occupant souvent des postes à responsabilité avec des horaires soutenus. Loin de leur permettre de se sortir la tête de l'eau, boire avec excès mènerait même les femmes au divorce.
Si les femmes diplômées sont plus touchées que la moyenne, c'est l'effet inverse qui se produit chez les hommes. Ce sont davantage ceux dotés d'un niveau d'éducation faible ou moyen qui sont les plus sujets à boire de façon excessive. La difficulté à devoir faire face au quotidien n'y est sans doute pas pour rien.
Autre triste révélation de cette étude, la hausse de l'alcoolisme chez les jeunes et notamment les mineurs de moins de 15 ans. Ils sont passés de 30 à 43 % chez les garçons et de 26 à 41 % chez les filles depuis les années 2000.
Augmentation des prix ou/et application d'un tarif minimum, taxation des produits, multiplication des campagnes publicitaires de sensibilisation, actions préventives de la part des médecins à leurs patients concernés... D'après l'OCDE, de nombreuses mesures gouvernementales ont ou vont être mises en oeuvre pour tenter de faire réagir les gens concernant le danger d'une consommation abusive d'alcool. D'ici là, le mieux est encore de se faire plaisir en buvant avec modération.