Votre enfant aura-t-il tendance à revenir ivre tous les week-ends une fois adolescent ? Sera-t-il amateur de binge drinking, ces cuites express que s’imposent les jeunes fêtards ? Pour le savoir, observez son comportement. Selon une étude menée par la Virginia Commonwealth University, les propensions à boire d’un ado peuvent se repérer dès l’enfance.
« Les gens n’entrent pas dans l’adolescence vierges de tout ; ils ont une expérience de vie avec eux qui remonte à l’enfance », explique Danielle Dick, une des psychologues auteures de l’étude. Et selon elle, ces expériences peuvent déterminer si un adolescent aura tendance à avoir un comportement alcoolique.
Deux types de comportements sont visés : d’un côté, l’enfant ultra-sociable, extraverti et à la recherche de nouvelles expériences pourrait être amené à aimer boire une fois ado. De l’autre, ce sont les enfants instables émotionnellement et introvertis.
Cette étude, menée sur le long terme, a suivi près de 12 600 sujets de l’enfance à l’adolescence. À 15 ans et demi, 4 600 avaient déjà bu : les résultats confirmaient les observations faites au cours de l’étude. Faut-il pour autant envisager une cure de désintox' si votre enfant est un grand timide ou, au contraire, le leader de sa bande ? Évidemment, non : « nous ne pouvons pas, avec cette découverte, prédire avec précision quels jeunes enfants auront des problèmes avec l’alcool et lesquels n’en auront pas », tempère Matt McGue, psychologue, dans les colonnes de Live Science.
Pas de panique donc : l’étude d’un comportement n’est pas une science exacte. En 2010, une étude menée par des psychologues spécialistes du développement de Philadelphie établissait que les enfants amateurs de nourriture très sucrée avaient plus de risques de devenir alcooliques que les autres. L’idée ? Certains produits sucrés peuvent rendre accros, au même titre que l’alcool.
Pourtant, n’importe quel enfant serait tenté par un sachet de bonbons ou une bonne glace. Une des seules manières de savoir si un enfant aura des propensions à devenir alcoolique est malheureusement l’hérédité, véritable facteur à prendre en compte.
Victoria Houssay
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