Les Français boivent trop d’alcool et en paient parfois le prix fort : leur vie. Telles sont les conclusions des recherches de Sylvie Guérin, Agnès Laplanche, Ariane Dunant et Catherine Hill du service de biostatistique et d’épidémiologie de l’Institut Gustave Roussy à Villejuif. En 2009, 36 000 hommes et 12 500 femmes sont décédés des suites de leur consommation d'alcool en France. Soit respectivement 13% et 5% de la mortalité totale en France.
Les risques majeurs encourus sont les cancers (15 000 morts), les maladies cardio-vasculaires (12 000 morts), suivis des maladies digestives (8000), mais également des accidents et des suicides. Autre chiffre pointé du doigt : la jeunesse des victimes. L’alcool entraîne une mortalité prématurée : près d’un décès lié à l'alcool sur quatre concerne une personne âgée entre 15 et 34 ans.
Idéalement, les buveurs devraient se limiter à un demi-verre par jour. Mais dans les faits, les Français en consomment 2,7 en moyenne. Un chiffre trop élevé, qui place la France en bonne position sur le podium peu glorieux de la mortalité due à l’alcoolisme, loin devant la Suisse, l’Italie ou le Danemark.
À noter cependant : la consommation d’alcool a diminué de 50% ces cinquante dernières années. Des efforts à maintenir, pour aller vers une consommation raisonnable et responsable. Et l’étude de l’Institut Gustave Roussy n’oublie pas les vertus protectrices de l’alcool : consommé à petites doses, il réduit par exemple les risques vasculaires.
Victoria Houssay
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