Patrick Poivre d’Arvor se verrait bien en académicien, d’après le site lepoint.fr, il aurait envoyé sa candidature à la prestigieuse assemblée pour le fauteuil 40, celui de l’écrivain et diplomate Pierre-Jean Rémy, décédé en avril 2010. Une première élection devait élire un remplaçant pour celui-ci le 8 décembre dernier, mais aucun candidat n'avait obtenu de majorité à l'issue d'un vote en trois tours. Le prochain scrutin doit avoir lieu le 26 avril, et les prétendants ne se bousculent pas. L’Académie a reçu pour le moment les seules candidatures de Michael Edwards, professeur honoraire au Collège de France, et de la romancière Isaline Rémy. Interrogée par l'AFP au sujet d’une lettre de PPDA, l'Académie française n’a pas souhaité commenter cette information, précisant que les candidatures sont enregistrées le jeudi après la lecture en séance de la ou les lettres de candidature des prétendants.
Patrick Poivre d’Arvor ne serait-il pas trop gourmand en cherchant à obtenir la consécration suprême que représente une élection à l’Académie française ? Les 40 membres censés incarner le génie français peuvent-ils accueillir dans leur sein un écrivain journaliste accusé de plagiat et de contrefaçon pour ses travaux littéraires ? En 2011 PPDA a en effet été condamné à verser 33.000 euros à son ex-compagne Agathe Borne pour atteinte à sa vie privée et à ses droits d'auteur dans son roman « Fragments d'une femme perdue ». Il a annoncé en septembre son intention de faire appel. La même année il a été accusé de plagiat dans sa biographie « Hemingway, la vie jusqu'à l'excès ». Selon L'Express qui avait révélé l'affaire, PPDA avait repris près d'une centaine de pages d'une biographie signée en 1985 par l'Américain Peter Griffin, aujourd'hui décédé.
Patrick Poivre d'Arvor avait contesté ces informations déclarant qu’une version erronée du livre avait été envoyée aux journalistes par son éditeur.
La déontologie du journaliste avait par ailleurs été mise en cause dès 1991, lorsque celui-ci annonce la diffusion d'une interview de Fidel Castro en tête à tête. Télérama révèle très vite qu'il s'agit en fait d'un montage, Castro s'exprimant lors d'une conférence de presse. Une première tache dans la biographie de PPDA. Puis, en 1996, TF1 le suspend pendant deux mois et demi à la suite de sa condamnation à 15 mois de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende pour recel d'abus de biens sociaux dans le cadre de l'affaire Botton. Des casseroles qui pourraient bien jurer avec l’habit vert.
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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