"Poivre, on savait qu'il aimait les femmes jusqu'à l'excès, à chaque fois qu'on voyait passer une jolie fille, on se disait : 'Pourvu que Poivre ne la voit pas'...". Ce sont ces termes pour le moins dérangeants qu'a employés le journaliste Jacques Legros sur les ondes d'Europe 1, réagissant à "l'affaire PPDA".
Pour rappel, le célèbre ex-présentateur de JT fait notamment l'objet d'une enquête préliminaire, constituée des témoignages de 23 femmes, dénonçant des viols, des agressions ou du harcèlement. A l'adresse du journaliste Philippe Vandel, Jacques Legros l'a affirmé : "Poivre, on savait qu'il aimait les femmes jusqu'à l'excès. 'Excès', en nombre de femmes qu'il croisait. C'est tout ce qui se savait, le reste, c'était derrière la porte".
"Aimer" ? Un verbe pour le moins particulier quand il s'agit d'évoquer un homme accusé de violences sexuelles. Et ce lexique a d'ailleurs beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux.
"Non, il ne les aimait pas, ce n'est pas de l'amour, c'est de la prédation, de l'agression et oui, c'est un délit, même un crime quand ça va jusqu'au viol", a ainsi protesté une auditrice, fustigeant à l'adresse de Jacques Legros : "Et c'est ce qui s'est passé, à TF1 sous vos yeux et votre silence est complice !". "Donc vous saviez qu'il était un danger. Et vous avez laisser faire", a également déploré un auditeur d'Europe 1.
"Je trouve ces propos choquants. Il aimait les femmes ? Absolument pas. Il les détestait puisque selon les victimes, il en a violé et agressé beaucoup. Jusqu'à quand le déni ?", a encore protesté une auditrice. L'autrice Florence Porcel, à l'origine de la première plainte contre PPDA, a également réagi : "Dans ce 'pourvu que Poivre ne la croise pas', il y a "sinon il va lui arriver du mal". Tout son entourage savait donc qu'il pouvait faire du mal aux femmes".
"Je ne suis pas juge. Je ne parle pas au nom de la direction de TF1 de l'époque", a encore précisé au micro d'Europe 1 Jacques Legros. Ce n'est cependant pas la première fois que ce dernier évoque Patrick Poivre d'Arvor, en des termes qui divisent. En mai dernier déjà, il assurait sur France Inter : "Aujourd'hui, on a un respect pour les femmes qui me paraît élémentaire et j'ai envie de dire enfin, mais à l'époque elles ne parlaient pas non plus. Et ce n'est pas un reproche".