Guy Delcourt : J’ai lancé ce site pour dire non aux primaires telles qu’elles ont été organisées. Nous avons recueilli à peu près 8000 signatures, sans compter celles collectées par Michel Vauzelle, via son site Front républicain, (député, Président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur). Organiser une élection est très lourd, et celle-ci n’échappera pas à la règle. Dans certaines communes, les listes électorales n’ont pas été mises à la disposition des socialistes, certains maires de droite rechignent à libérer des salles pour cette élection. Des primaires à la façon d’Europe Ecologie par exemple, avec une préinscription par Internet, auraient été plus simples à organiser et moins contestables. Pour ma part je suis solidaire de mon parti et des salles sont prévues, mais là encore, les électeurs auront le réflexe de se rendre à leur bureau de vote habituel, malgré notre campagne d’information.
G. D : La grande différence avec 2006, c’est que le vote pour élire le candidat socialiste à la présidentielle n’est plus réservé aux militants, il s’ouvre à tous les inscrits des listes électorales et aux étrangers. On ne peut s’empêcher de penser au congrès de Reims et aux soupçons de fraude en 2008, que va-t-il en être avec une élection nationale ? Comment mettre en place une commission de contrôle efficace ? Il y a eu un emballement autour de cette primaire ouverte, à l’américaine, mais on a oublié les militants, et selon moi leur vote aurait dû être préféré, au moins pour le deuxième tour. Ils sont plus dans la conviction et le débat, et moins dans la tentation médiatique.
G. D. : Non, parce qu’il y a une affaire Georges Tron, qui n’a pas non plus été jugée, j’aurais envie de dire, comme au tennis « 15 A », la balle est au centre. Nicolas Sarkozy ne peut pas s’en servir contre la gauche. Mais ces histoires contribuent à entretenir la lassitude générale des Français. Si DSK s’était présenté aux primaires, j’aurais voté pour lui, parce que je suis un socialiste de la trempe de Pierre Mauroy ou de Lionel Jospin. Je pense qu’il faut faire comprendre aux électeurs que le président ne peut pas être que le président des Français. Ce serait mentir d’affirmer qu’on a le choix d’accepter ou non la mondialisation, elle est là. J’aurais cru au couple DSK président, Martine Aubry Premier ministre. Dominique Strauss-Kahn représentait aussi une ouverture possible vers la droite modérée, je ne sais pas s’ils iront vers Martine Aubry ou François Hollande. J’ai décidé de ne parrainer aucun candidat à la primaire, et ne dévoilerai pas la teneur de mon vote.
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