Le FBI a annoncé lundi 29 juillet l'arrestation de 150 proxénètes présumés et la libération de 105 adolescents lors d'un vaste coup de filet mené dans la nuit du 27 au 28 juillet, dans 76 villes des États-Unis. Avec la coopération du Centre national pour les enfants disparus et exploités (National Center for Missing and Exploited Children), l'opération surnommée « Cross Country » est la plus grosse jamais menée dans le pays contre la prostitution infantile.
Les forces de l'ordre ont ainsi traqué les organisateurs de ce réseau dans les rues, les motels, les casinos mais aussi sur les réseaux sociaux. Le Parisien explique que « dans certains cas, les proxénètes ont utilisé un site Internet de petites annonces très populaire aux États-Unis - Backpage - pour vendre les enfants aux clients ».
Le directeur du FBI chargé des enquêtes pénales, Ronald Hosko, a indiqué que les enfants prostitués de force étaient âgés de 13 à 17 ans. Généralement en rupture familiale et placés en centres d'accueil, ou issus de familles fragiles, tous étaient extrêmement pauvres. « Les filles étaient attirées par des compliments ou des cadeaux, on leur demandait si elles voulaient se faire de l'argent, raconte-t-il. Alors, elles étaient piégées dans un cycle qui impliquait drogues, violences physiques, et qui peut comporter des tortures. »
Cibles idéales des proxénètes, ces adolescents sont souvent approchés via Internet et les réseaux sociaux. « Cette opération démontre combien d'enfants américains sont vendus pour le sexe chaque jour, dans de nombreux cas sur internet », a déploré John Ryan, président du Centre national pour les enfants exploités et disparus, rapporte France 24.
De son côté, Ronald Hosko rappelle que « l'exploitation des mineurs est une menace persistante aux États-Unis. Cette opération sert à rappeler que ces crimes ignobles peuvent se produire n'importe où. Le FBI est décidé à stopper ce cycle de victimisation et à interpeller les criminels qui tirent profit de ce trafic ». Et de conclure qu'il espère que cette affaire permettra au public de prendre conscience de « cette menace qui guette nos enfants ».
Elodie Cohen Solal
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