Après plusieurs mois de procès, le fondateur de la société française Poly Implant Prothèses - qui a fabriqué et commercialisé aux quatre coins du monde des prothèses mammaires au gel de silicone frelaté entre 2000 et 2010 - a finalement été condamné à quatre ans de prison ferme et 75 000 euros d'amende. Une condamnation qui ne fait toutefois pas oublier l'escroquerie mise en place par Jean-Claude Mas tout au long de ces années. Aussi, afin d'éviter qu'un scandale sanitaire similaire ne se reproduise, le gouvernement britannique a décidé de créer un registre national des implantations de prothèses. Ainsi, le type d'implant mammaire sera désormais répertorié, au même titre que le sont déjà celles de hanche ou de genou.
« Pour la première fois, il va y avoir une formation appropriée pour les chirurgiens esthétiques et nous allons mettre en place un registre des implantations de prothèses mammaires qui permettra de mieux surveiller la qualité des implants et, si nécessaire, d'agir plus rapidement pour protéger les femmes », a en effet fait savoir Dan Poulter, le secrétaire d'État à la Santé, samedi soir. Et d'ajouter : « Depuis trop longtemps, toute régulation a été complètement absente dans l'industrie esthétique et il y a trop de récits de femmes qui ont eu leur vie détruite par des entreprises ou des praticiens de la cosmétique malhonnêtes ». Le registre en question devrait être testé à compter du mois prochain. Au Royaume-Uni, où près de 10 000 opérations d'augmentation mammaire ont lieu chaque année, 50 000 femmes environ seraient porteuses de prothèses de la marque PIP.