1946 : La Seconde guerre mondiale a laissé de vilaines cicatrices dans le paysage londonien. Bombardements, incendies, rationnement, bien que l'Angleterre n'ait jamais été occupée, elle n'a pas échappé à certains maux du continent. Juliet Ashton, auteure et journaliste, est en pleine tournée pour son recueil d'articles écrits sous la guerre : "Izzy Bickerstaff s'en va-t-en guerre". Dans ces articles, Juliet Ashton, sous le pseudonyme d'Izzy, écrivait des notes humoristiques sur la guerre et le quotidien des londoniens, offrant ainsi à ses lecteurs un peu de bonne humeur en ces temps de sinistrose.
Elle reçoit un jour un courrier d'un certain Dawsey, un habitant de l'île de Guernesey, dans les mains duquel est tombé un livre ayant appartenu à la jeune auteure. Une correspondance s'engage entre ces deux personnes dont le seul point commun est Charles Lamb, poète anglais du XIXème siècle. Il lui parle de l'Occupation, et du Cercle des amateurs de littérature et de tourte aux épluchures de patates de Guernesey, un cercle dont il fait partie, ainsi que plusieurs de ses voisins et amis. Petit à petit, Juliet se prend d'amitié pour ce Dawsey et pour les autres membres du Cercle, avec lesquels elle correspond également, partageant avec eux des considérations littéraires, ou des élements de sa vie personnelle.
De leur côté, leurs lettres sont toujours émaillés de détails de leur vie sous l'Occupation, cette présence étrangère avec laquelle ils ont dû cohabiter pendant 5 ans. Juliet Ashton s'éprend d'amitié pour ces personnes simples qui ont trouvé dans la littérature une échappatoire à leur sombre quotidien.
"Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" est, comme son nom l'indique, un roman pour amateurs de livres plus que de littérature (on vous épargne les épluchures de patates). On entrevoit dans ce roman la littérature pure et simple, accessible à tous. Chacun y cueille le message, le sens qu'il souhaite, celui qui l'aidera à supporter le malheur ambiant. La littérature y est un moyen de survie, un moyen de garder pied dans un monde qui s'effondre. Terriblement optimiste sans pour autant verser dans le conte de fées sirupeux, ce roman est une nouvelle illustration de la vertu thérapeutique de la littérature. Un roman frais et léger, au rythme rapide grâce aux échanges de correspondance qui composent l'intégralité de l'oeuvre. Le style est plein de petites notes d'humour purement britannique, qui font de chaque lettre un bijou de bienséance, relevé de pétillante insolence.
VOIR AUSSI :
Jouez avec "Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates" et gagnez le livre !