Terrafemina participait samedi 15 septembre à Porto, à la première édition de Pop In the City, un raid urbain 100% féminin. Le principe était simple : valider un maximum de challenges avant de franchir, à 16 heures, la ligne d’arrivée. Au gré des énigmes et indices inscrits sur leur roadbook (feuille de route), les popeuses ont ainsi écumé les lieux les plus insolites de la ville : caserne militaire, ancien couvent, atelier d’artiste, etc. Retour sur une journée menée tambour battant par les participantes ainsi que par la Team Terrafemina…
Épreuve n°1, catégorie culture
Après un départ anarchique du Palacio de Cristal, dans une marée de t-shirts orange, il s’agit de retrouver un monument, à partir de cette seule indication : « Trouvez le pilori torsadé, qui se trouve au centre d’une grande place. Il y a encore les crochets qui servaient à pendre les morts… ». Sous l’ancien gibet (le Pelourinho), Martha et son partenaire, professeurs à l’Académie de danse de Gaia, attendent les participantes pour un cours de salsa langoureux. Au bout de 30 minutes de pas et de déhanchés plus approximatifs les uns que les autres, le précieux sésame indispensable pour poursuivre la course est enfin délivré.
Les autres défis de la catégorie culture
Francesinha : Il fallait réaliser la spécialité locale : une francesinha. C’est un croque-monsieur peu ragoûtant rempli de saucisse, jambon, fromage et couvert de sauce tomate à la bière. Il est généralement accompagné de frites noyées dans la sauce. Bien sûr, après avoir cuisiné ce festin, restait à le déguster !
Marché de Bolhao : Après avoir récupéré l'adresse du challenge dans un souterrain au fond d'une tannerie, dans l'obscurité et de l'eau jusqu'aux cuisses, un jeu de piste était organisé dans le marché de Bolhao. L’objectif : parler et se faire comprendre d’un maximum de locaux.
Taylor's : Après une rapide visite d’une cave à vin, les équipes étaient invitées à prendre le chemin de la plus profonde d'entre elles, dans laquelle elles devaient accomplir plusieurs épreuves. En guise de récompense une fois tous les défis réalisés : une dégustation de Porto et la validation du challenge.
Épreuve n°2, catégorie art
L’énigme de départ était obscure. « Rendez-vous au numéro 222 du croisement des diagonales des points suivants : Station de métro codée – 6 -1- 8-9- 1 7-21-9-13-1-18-1-5-19, etc.… ». De longues minutes plus tard, les droites et les diagonales tracées avec les moyens du bord sur la carte de la ville conduisent finalement au Palacio das Artes, à Porto. Là, une commerçante révèle un indice menant à une ancienne cave à vin que Paulo Lobo, designer portugais, a reconverti en atelier d’artiste. Le défi consiste à peindre des tiges de bois afin de réaliser la structure artistique « Pop In The City », à laquelle chacune des participantes aura contribué.
Les autres défis de la catégorie art
Pixelejo : Sur les quais de Gaia, sur deux grands murs, les équipes devaient concevoir une fresque en azulejos pixélisés.
Flash-mob : Encadrées par des élèves de l'école de musique et de danse ESMAE et leur professeur chorégraphe, les participantes devaient créer leur propre chorégraphie pour le flash-mob qui allait avoir lieu le soir, dans la gare de Sao Bento.
Ruin'Art : L’occasion de découvrir les plus « beaux » immeubles abandonnés de Porto. Les filles devaient choisir l’une des façades mises en avant dans une expo-photo et la retrouver dans la ville. Il s’agissait ensuite de s’immortaliser devant, avec la mine la plus lugubre possible.
Épreuve n°3, catégorie extrême
Une équation mène au Couvent Corpus Christi où, dans une chapelle, un squelette attend d’être photographié. Le cliché doit ensuite être présenté au Marché de Gaia. Sur place, deux compères accueillent les popeuses avec un sourire sadique avant de les enjoindre à plonger la main (et le bras !) dans une eau trouble et sombre. Il faut y récupérer une précieuse pierre enfouie sous les tentacules de dizaines de sardines et de poulpes morts !
Les autres défis de la catégorie extrême
Rappel de Gaia : Les participantes devaient récupérer des pasteis de nata, la pâtisserie traditionnelle portugaise, tout en effectuant une descente en rappel d’une dizaine de mètres.
Rappel de l'hôtel Dom Henrique : Un rappel le long d’un immeuble de 20 étages cette fois, c’est… indescriptible !
« Sur les berges du Douro, se trouve la rua Do Cabo Simao, allez-y avec une photo de vous deux agitant un drapeau du Portugal ». A priori, rien de bien sportif. Sauf qu’une falaise escarpée attend à l’adresse indiquée : 15 mètres à escalader ! Les participantes pensent pouvoir valider ce challenge au terme de l’ascension mais c’est sans compter sur la perversité de Clémentine, Marie et Sophie, les organisatrices de « Pop In The City ». Il faudra ensuite se rendre jusqu’à la caserne militaire de Gaia, la traverser au pas de charge, résoudre des énigmes, gravir une centaine de marches menant au sommet d’une tour, se grimer le visage et enfin effectuer un parcours du combattant sous l’œil sévère de soldats en treillis. Une heure et trente minutes aura été nécessaire pour une validation bien méritée !
Les autres défis de la catégorie sport
Aviron : Sur des cadenas cachés dans la ville, des indices font référence au club d'aviron de Gaia. À bord de leurs embarcations, les participantes suivent un parcours les menant sous le pont Eiffel, puis devant la ville.
Le challenge de l’œuf : Sans conteste, le défi le plus épuisant du rallye. Le challenge de l’œuf n’était autre qu’une course d’orientation dans les petites rues de la ville. Mais, un œuf à la main, les concurrentes ne pouvaient avancer qu’après avoir compris les quelques indices en leur possession.
Épreuve n°5, catégorie solidarité
Charlie attend les popeuses dans le Parque da Cordoaria « où les statues sont hilares ». L’épreuve est vite expliquée : vendre 10 bouteilles d’eau pour un montant total de 15 euros minimum. La chaleur est écrasante, en 10 minutes, l’affaire est bouclée. L’allure débraillée et les peintures guerrières des challengeuses n’effraient pas les passants. Les fonds récoltés (1500 euros à la fin de la journée !) seront reversés à l’association Amigos da Rua.
Les autres défis de la catégorie solidarité
Color ADD : À partir du code couleur pour daltoniens élaboré par Miguel Neiva, les popeuses doivent reconstituer une fresque gigantesque... puis se peindre le visage.
Foyer de femmes : Les équipes devaient donner de leur temps pour remettre en état le foyer de filles-mères de la ville. Au programme : jardinage, préparation d'un jardin potager, réparation d'un portail en fer forgé, etc.
Finalement, à 15h30, au terme de plus de six heures de course, il est temps de rejoindre la ligne d’arrivée. Avec une absence totale d’entraînement et une condition physique comparable à celle d’une octogénaire, la « Team Terrafemina », dans l’attente du classement définitif, pense avoir fini entre la 90e et la 105e place.
Et vous, auriez-vous relevé le défi ? Auriez-vous fait mieux ? Pour le savoir, rendez-vous au printemps 2013…
Marie-Laure Makouke et Fanny Rivron
*Merci à la compagnie aérienne Transavia, filiale d’Air France, grâce à laquelle nous avons pu prendre part à cet événement.
Crédit photo : Fanny Rivron
« Toutes à Paris » : la première randonnée à vélo pour les femmes
« Les Roses Solidaires » : quand rallye rime avec solidarité
Le Touquet Raid Amazones : un week-end chic et sportif 100% féminin
Trophée Roses des Sables : « une expérience humaine inoubliable ! »