Pas plus hauts que des osselets, ces figurines en plastique ont déclenché la colère d’associations de proches de schizophrènes. En cause, la double face de ces petits monstres, l’une souriante, l’autre menaçante et surtout, leur nom : Schizos ! Pour l’Unafam (Union nationale des amis et famille de malades psychiques) et Schizo Espoir, ce nouveau jeu de la société italienne Panini assimilent les malades (500 000 en France) à des personnages méchants.
« On ne joue pas avec la souffrance, c’est de la stigmatisation, s’est insurgé Jean Canneva, président de l’Unafam. Imaginez que l’on fasse un jeu sur le cancer ! Les malades ne sont pas méchants, ils sont surtout fragiles. » Les familles, qui réclament le retrait du jeu, considèrent en outre que ces figurines colportent un vieux cliché sur la maladie : la double personnalité. « Une fois de plus, on relie la schizophrénie à l’idée fausse de Dr. Jekyll et Mr Hide ».
De son côté, la firme italienne certifie que la schizophrénie n’a aucun lien avec le nom donné à son jeu. Le directeur marketing, Bruno Guillen, s’est d’ailleurs dit « très embarrassé » par les préoccupations des familles. Il a également assuré « n’avoir jamais voulu se moquer de quiconque ».
Marie-Laure Makouke
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