Si le retour de Stranger Things réjouit une large audience accro à la série Netflix so eighties (mais aussi les fans de Kate Bush), il scandalise, également. La raison ? Une révélation a été faite : certaines séquences auraient directement été tournées... dans une ancienne prison nazie.
Et plus précisément, un ancien établissement pénitencier situé à Vilnius, en Lituanie. Environ 100 000 victimes juives et roms y auraient été emprisonnées, torturées et tuées pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans la saison 4 de Stranger Things, cette ancienne prison fait office de lieu de tournage. Mais pas seulement. Netflix l'aurait également aménagée pour la transformer... en hôtel à thème, entièrement dédié à la mythologie de la série. Pas vraiment de bon goût.
La révélation de cette information scandaleuse a engendré la mise en ligne d'une pétition sur Change.org. Pétition qui dénonce l'exploitation de cette ancienne prison à des fins commerciales, et par là même l'irrespect de ses très nombreuses victimes, ainsi que la mémoire qui en est relative. Netflix proposerait effectivement aux fans de visiter l'hôtel à thème et d'y passer la nuit pour la modique somme de 104 euros.
"Il a été porté à l'attention de la communauté juive et rom que la nouvelle saison de Stranger Things a été tournée dans la prison de Lukiškės en Lituanie. Pour aggraver les choses, Stranger Things et Netflix ont tous deux convenu de transformer Lukiškės en un hôtel entièrement fonctionnel, géré par Airbnb, où les visiteurs peuvent passer la nuit dans des cellules à thème, à partir du 4 juin prochain", fustige la pétition.
Avant de dénoncer avec virulence : "Non seulement cela se moque du traumatisme partagé de la communauté juive et rom, mais cela profane davantage la mémoire vivante des survivants de l'Holocauste (une partie importante est vivante aujourd'hui) et de leurs descendants. Nous refusons que cela continue".
Les instigateurs de cette pétition exigent notamment que l'argent gagné au cours de cette quatrième saison soit reversé aux communautés juives et roms de Lituanie "en tant que réparations pour les dommages causés."
"Nous exigeons également la fermeture immédiate du lieu par Airbnb. L'Holocauste n'est pas destiné à enrichir l'industrie du divertissement", fustige encore le texte. Très relayé sur les réseaux, il a déjà récolté plus de 12 000 signatures.
Suite au bad buzz viral suscité par la pétition, le service de presse d'Airbnb précise ce 17 juin que "l'annonce du logement en question n'a pas été publiée par Airbnb ou Netflix, et il n'y a jamais eu d'accord commercial entre les deux organisations. Elle a été créée par un hôte. Par ailleurs, cette annonce - disponible sur la plateforme moins d'une semaine et qui n'a fait l'objet d'aucune réservation - a été supprimée par la plateforme le mois dernier."