Stress, burn-out, harcèlement moral et sexuel, dépression, suicide... Autant de troubles révélateurs de la détérioration de nos conditions de travail et qui se répercutent sur notre bien-être et notre santé. C’est pour enrayer ces risques psychosociaux au travail que le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a mené, entre novembre 2012 et avril 2013, un projet visant à les prévenir. Dans son étude d’une centaine de pages, rendue publique mardi 14 mai, le Cese recommande notamment la prévention en amont dans les entreprises, qui rendrait obligatoire « une étude d’impact sur le plan organisationnel et humain » en cas de restructuration ou réorganisation. Il préconise également un meilleur suivi médical des demandeurs d’emploi, qui serait assuré par les services de santé au travail et le CHSCT (Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail).
Le Cese souligne également le besoin de « réactiver le droit d’expression de salariés » pour prévenir les risques psychosociaux. Il préconise ainsi de développer le dialogue social sur la santé des salariés et sur leurs conditions de travail et suggère la mise en place, dans les centres hospitaliers, d’unités de consultations « santé psychologique et travail ».
Ces préconisations du Cese pour prévenir tout risque psychosocial en milieu professionnel vont de pair avec une enquête réalisée par le CSP formation sur la qualité de vie au travail. Les résultats de l’édition 2013 de leur baromètre, réalisée auprès de 175 acteurs du monde professionnel, met notamment en lumière trois solutions pour améliorer la qualité de vie en entreprise. Ainsi, pour 49,5% des personnes interrogées, améliorer l’environnement de travail est primordial. Pour 40,5% d’entre elles, il est également nécessaire d’optimiser l’organisation au travail. Enfin, la communication interne à l’entreprise, qu’il est essentiel de fluidifier (40%).
Stress au travail, pénibilité : quels sont mes droits ?
Souffrance au travail : le management est-il en crise ?
Au secours, mon patron me déteste !
1 agent sur 7 dans l'Éducation nationale en état de « burn out »