Souvenez-vous : en 2002, le duo pop russe t.A.T.u, composé de Lena Katina et de Loulia Volkova, connaissait la gloire et suscitait les premiers émois de millions d'ados en mettant en scène sa supposée homosexualité. Le clip de leur chanson « All the things she said » avait particulièrement fait sensation. Les deux jeunes filles, habillées en tenues d'écolières, s'y embrassaient goulument sous une pluie torrentielle.
Depuis séparées, les membres du groupe t.A.T.u ont visiblement changé radicalement de mentalité. Ou du moins Loulia Volkova. Autrefois égérie de la cause LGBT, la jeune femme a tenu des propos hallucinants et carrément injurieux à l’égard des homosexuels dans une émission de télévision russe. Traduits et relayés par Brain Magazine, ils jettent une lumière crue sur les retombées de la politique anti-gay menée par Vladimir Poutine dans le pays.
Ainsi, à la question du présentateur « Condamneriez-vous votre fils si il était gay ? », la réponse de Loulia Volkova est sans appel : « Oui, je le condamnerais, parce que je pense qu'un homme se doit d'être un vrai homme. Dieu a créé l'homme afin qu'il se reproduise. C'est dans la nature des choses. Pour moi, l'homme est censé être un pilier, la force d'un foyer familial. Je n'accepterais pas que mon fils soit gay. »
Et de poursuivre sur la même lancée pour justifier ses propos : « Un homme n'a pas le droit d'être un pédé (sic). Deux femmes ensemble, ce n'est pas la même chose que deux hommes ensemble. Pour moi, les lesbiennes sont bien plus agréables à regarder que deux hommes se tenant la main ou échangeant un baiser. Mais je tiens à dire que je n'ai rien contre les gays, je souhaite juste que mon fils soit un vrai homme, pas un pédé (sic). J'ai beaucoup d'amis gays », affirme Loulia Volkova, avant d’expliquer qu’ « heureusement », selon elle, « être gay est quand même moins grave qu’être un assassin, un voleur ou un dealer de drogue. Si il faut choisir parmi tout ça, alors être gay vaut un peu mieux que tout le reste ».
Depuis juin 2013, le gouvernement de Poutine punit d'une amende et d'une peine de prison quiconque est reconnu coupable de « propagande des relations sexuelles non traditionnelles » devant mineurs. Le 17 janvier dernier encore, Vladimir Poutine, sous le feu des critiques, avait déclaré à propos de la venue d'athlètes gays à Sotchi : « Tout le monde peut se sentir libre et à l'aise mais, s'il vous plaît, laissez les enfants en paix ». Avant d'ajouter : « Chez nous, il n'y a pas d'interdiction des formes non traditionnelles de relations sexuelles. Chez nous, c'est la propagande homosexuelle et la pédophilie qui sont interdites. Je tiens à insister là-dessus. »