C'est une vidéo lunaire qu'a postée le coach sportif adulé par la Toile TiboInShape, ce dimanche 5 juin. On le voit à la salle de sport en train d'effectuer plusieurs exercices et de délivrer un message nocif au bas mot, en voix off.
"Réveille-toi, put*in de m*rde, rien à foutre de ta dépression, rien à foutre de tes excuses, rien à foutre de ton petit coeur brisé, rien à foutre de ta pression mentale, rien à foutre de ta fainéantise, rien à foutre de tes doutes, arrête d'être une m*rde, d'être une personne sans aucune motivation, arrête de gaspiller ta vie. Lève-toi maintenant, tout de suite".
Vous avez dit mépris de la santé mentale et pression de la performance ultra-toxique ? Car voilà, visiblement, qui dit dépression dit fainéantise, si on suit le Youtubeur. De quoi ajouter à son palmarès déjà bien fourni, entre photo prise aux côtés d'un cadavre et accusation de racisme. Et les internautes ne se sont pas gardé·es de le lui dire.
"T'es au courant que la dépression, c'est une maladie grave", a écrit une personne, tandis qu'un autre a épinglé "un discours dangereux, violent et culpabilisant". La journaliste Nora Bouazzouni a de son côté taclé "le degré de toxicité" "sans limite" du vidéaste. Et un dernier d'affirmer : "Je préfère mon empathie envers ceux qui souffrent avec leur 'petit coeur brisé' et leur dépression parce que c'est ça dont ils ont besoin". Sans hésiter.
Pour tenter de mettre un terme à la polémique, TiboInShape a présenté ses excuses sans pour autant retirer la première vidéo. Il a ainsi expliqué avoir fait un "TikTok motivation" dont l'objectif était d'encourager les personnes "qui se sentent mal dans leur peau à aller de l'avant".
"Mon but était aussi de motiver les personnes victimes de dépression. Et malheureusement, tout le monde n'a pas bien compris. La dépression est une vraie maladie. C'est difficile de s'en sortir mais il existe des solutions. Et c'est vraiment ce que je voulais faire", a-t-il regretté. Le strict minimum, en somme, et la preuve que celui qui n'a "pas bien compris" ce qui avait suscité le tollé, c'est bien lui.