Ah, l’enfer de la diarrhée du voyageur ! Trouble sanitaire le plus fréquent des vacances, la tourista gâche entre 20% et 50% des voyages de courte durée. Si la maladie est bénigne, elle est quand même gênante : elle contraint à une modification du programme du voyage dans près de 25% des cas. Pas besoin d’aller bien loin pour l’attraper, il suffit de se rendre dans un pays où les conditions d’hygiènes alimentaires et hydriques ne sont pas suffisantes.
Un mal qui serait en passe d’être éradiqué, grâce à des chercheurs de l’Université de Cambridge ayant mis au point un vaccin contre la bactérie E. coli (entéro-invasif responsable de 40% des cas de maladies) ainsi que la salmonelle (agent de la salmonellose responsable de 7 à 10% des maladies). Sous forme de poudre, il n’a pas besoin d’être conservé au frais et peut être ingéré sous forme de cachet préventif. Le professeur Nigel Slater, qui a conduit les travaux sur le vaccin, explique dans les colonnes du Telegraph que sa consommation en cachet évite « tous les problèmes associés aux aiguilles ».
Des essais cliniques devraient commencer cette année, selon le scientifique du département de génie biochimique et de biotechnologie de l’Université de Cambridge. Un soulagement pour les 10 millions de voyageurs touchés chaque année.
Tant que ce vaccin n’est pas commercialisé, les traitements consistent en une réhydratation, par exemple avec des solutés de réhydratation orale, avec un apport hydrique au glucose, au potassium et au sel. Cette réhydratation était associée à une petite diète, et éventuellement à un traitement médicamenteux à visée intestinale.
Victoria Houssay
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