Si les étudiantes sont aujourd'hui plus nombreuses que les étudiants à l'université, la répartition dans les filières est encore très inégale. Selon les chiffres révélés par le journal le Monde, les filles s'engagent toujours majoritairement dans des voies littéraires (73,6%) et économiques (54%), et délaissent les filières scientifiques (moins de 30%), largement occupées par les garçons. Côté enseignant, le constat est aussi significatif : les professeures (23,4%) et les chercheuses (27%) sont largement minoritaires.
Pour faire face à ces inégalités, trois associations de l'enseignement supérieur, la Conférence des présidents d'université (CPU), la Conférence des grandes écoles, et la Conférence des directeurs des écoles d'ingénieurs, ont signé lundi une charte pour la parité, initiée par Geneviève Fioraso, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, et Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes. À cette occasion, Geneviève Fioraso a présenté le plan d'actions de son ministère en faveur de l'égalité hommes-femmes : d'abord la loi actuellement en préparation sur la parité dans les élections du conseil d'administration et du conseil académique. Mais aussi l'obligation d'inclure dans les contrats passés entre l'Etat et les établissements des objectifs chiffrés de parité ainsi que des actions de sensibilisation auprès des enseignants comme des étudiants.
Interrogée par le Monde, Najat Vallaud-Belkacem plaide enfin pour des recherches sur le genre : « Il est essentiel que des études scientifiques révèlent objectivement les inégalités, en déconstruisant les discours sur les représentations, en interrogeant les stéréotypes. »
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