Depuis l'avènement des réseaux sociaux, plus personne ne s'étonne qu'un parfait inconnu défraye la chronique et devienne célèbre sur la toile ou qu'une cause chère aux yeux des internautes génère des sommes astronomiques. À elle seule, la vache Hermien cumule ces deux critères. Il y a un peu plus d'un mois, ce bovin limousin âgé de 3 ans et demi a réussi à se sauver d'un camion qui devait le conduire à l'abattoir. D'après les informations de l'AFP, elle se cacherait quelque part dans un bois situé à l'est des Pays-Bas depuis plus d'un mois et ne sortirait de son refuge que pour se nourrir, la nuit pour ne pas se faire repérer.
Si Hermien demeure à ce jour introuvable, sur les réseaux sociaux, c'est une vraie vedette. Son histoire n'a pas tardé à émouvoir les Néerlandais, puis le monde entier. Les internautes se sont même mobilisés sur internet avec les hashtags #JesuisJHermien, #GoHermien. Pieter van Vollenhoven, beau-fils de l'ancienne reine Beatrix, a lancé un appel au don pour sauver la vache de ses traqueurs. "Nous devons sauver la vache Hermien. Achetons-la ensemble pour la libérer", a-t-il tweeté.
Son post sur le réseau social a porté ses fruits : à ce jour, une cagnotte a été créée par le parti politique néerlandais Pour les animaux. La campagne aurait déjà rapporté plus de 50 000 euros, d'après des informations du journal quotidien néerlandais AD. L'idée de cette action est de racheter Hermein à son propriétaire pour la placer en lieu sûr, dans un refuge pour animaux. Une jolie idée qui reste cependant à concrétiser. Car la capture de Hermien représente un challenge de taille. "Elle est très stressée et craintive, elle pourrait prendre peur et traverser l'autoroute", a expliqué à l'AFP le vétérinaire Edo Hamersma, qui a déjà secouru deux jeunes vaches dans des circonstances similaires. "Il faut la laisser tranquille, attendre les beaux jours et la sortie des troupeaux dans les prés. Elle devrait alors se rapprocher des siens d'elle-même", a-t-il ajouté.
Selon des chiffres de la Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), le nombre d'animaux terrestres abattus pour la consommation humaine s'élevait à 85 milliards en 2015, dont 1,5 milliards en France. Or, comme le rappelle GreenPeace, "la surproduction et la surconsommation de viande et de produits laitiers détruisent la planète à petit feu. L'élevage industriel ravage les forêts, pollue les eaux et dérègle le climat. Les animaux sont traités comme des marchandises, sans aucune attention à leur bien-être."