C'est lundi qu'a eu lieu la Journée internationale du voile (ou hijab) violet pour lutter contre la violence domestique. L’ONG libyenne de défense des droits des femmes, The Voice of Libyan Women (VLW), a appelé tous les musulmans, hommes et femmes, à soutenir cette cause en portant un voile, un foulard, ou une cravate violette, et en postant leurs photographies sur la page Facebook de l’association. L’enjeu de cette démarche consiste à briser un sujet tabou et surtout à épingler le détournement des textes sacrés de l’Islam par ceux qui cherchent à légitimer la violence conjugale.
« L’Islam n’enseigne pas ni n’approuve ou permet la maltraitance envers tout être vivant », peut-on lire dans un communiqué de VLW. « Les crimes odieux qui sont commis dans certains foyers de la communauté musulmane ne reposent en rien sur le Coran sacré et les hadiths valides, et ne sont pas la norme. Il s’agit de comportements appris qui n’ont rien à voir avec les enseignements et les pratiques religieuses ». Le British Council libyen, l’organisme de promotion de la langue anglaise à l’étranger, a apporté son soutien à cette cause. Très active sur le terrain de la parité, VLW a vivement protesté début janvier contre le projet de loi électoral qui ne réserve que 10% des sièges aux femmes lors des législatives de juin prochain.
Le profil Facebook de VLW
Élodie Vergelati
Crédit photo : The Voice of Libyan Women
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