Ils sont poilus, mignons comme tout, et on les trouve dans plus de 10 millions de foyers français. Les chats sont donc aimés et choyés. Malgré tout, ils continuent d'avoir mauvaise réputation, au point que les scientifiques en viennent à leur chercher des noises. Ainsi, la science les a consécutivement déclarés psychopathes, puis snobes, et a même décrété qu'ils étaient les prédateurs les plus redoutables de la planète. Serions-nous en train d'héberger des assassins en puissance ? Et plus sérieusement, les chats se fichent-ils en fait éperdument de nous ? Une nouvelle étude vient enfin contrecarrer les clichés qui collent à la peau des félins domestiques. Oui, les chats nous aiment et nous préfèrent même à la nourriture.
Pour en arriver à cette bienheureuse conclusion, des chercheurs de l'Université de l'Oregon aux Etats-Unis ont étudié 50 chats adultes. La moitié provenait de refuges, les autres vivaient avec leurs propriétaires. Durant plusieurs heures, les scientifiques ont privé les cobayes des choses suivantes : le contact humain, la nourriture, les odeurs et les jeux. Les chats ont ensuite eu droit à des stimuli différents qui recoupaient ce dont ils avaient été privés. Ainsi, ils ont eu le choix entre une interaction avec un humain (des jeux ou des caresses), de la nourriture, des odeurs (par exemple de l'herbe à chat) ou des jouets. Après avoir mesuré le temps que les animaux avaient passé à interagir avec chacun des stimuli, les chercheurs américains ont estimé que 50% des chats préféraient passer du temps avec les humains. Leur deuxième activité préférée est bien évidemment la nourriture, qui a séduit 37% des félins.
Publiée dans le journal scientifique Behavioural Processes, l'étude indique : "Bien qu'il y ait une nette variabilité individuelle dans la préférence des chats, l'interaction sociale avec les humains est leur stimulus préféré, suivi par la nourriture. Quant à ceux qui préféraient d'abord la nourriture, ils ont aussi passé une grosse portion de leur temps à interagir avec les humains". Les chats sont peut-être un peu snobes, un peu ingrats, et un peu psychopathes, il n'en reste pas moins qu'ils nous préfèrent aux croquettes. Le débat est enfin clos (et ça fait plaisir).