Depuis ces dernières années, la coutume selon laquelle la femme doit changer de nom une fois qu'elle se marie connaît une baisse de popularité au sein de nos sociétés occidentales. Comment les hommes qui acceptent de déroger à cette tradition sont perçus par leurs pairs ? Voici la question que s'est posée une équipe de chercheurs américains de l'Université du Nevada, dont les travaux ont publiés dans Science Daily. Les auteurs de l'étude ont mis plusieurs sondages en ligne à disposition d'étudiants originaires du Royaume-Uni et des États-Unis. Les participants devaient imaginer un scénario dans lequel une femme hétérosexuelle garderait son nom après son mariage. Les sondés ont ensuite été invités à décrire ce qu'ils pensaient de la personnalité des époux qui auraient accepté que leur femme conserve son nom de jeune fille.
Résultats des courses : les maris qui acceptent la situation sont considérés comme "moins puissants" au sein de la relation. Les femmes sont au contraire perçues comme "fortes et ambitieuses" et pourvues d'un haut niveau intellectuel. "Nous savons par des recherches antérieures que les personnes qui font preuve d'un sexisme hostile ont une réaction négative vis-à-vis des femmes qui violent les stéréotypes de genre", souligne Rachael Robnett, auteur principal de l'étude. "Nos résultats montrent que ces personnes appliquent également ces clichés aux maris des femmes qui ne suivent pas la tradition du changement de nom après le mariage", en conclut-elle.
D'après un sondage BVA publié en 2011, 54% des femmes en France ne disent pas prêtes à renoncer totalement à leur nom de jeune fille. Parmi elles, 34% ont évoqué la possibilité d'accoler leur nom à celui de leur époux. Un autre sondage publié sur le blog La Mariée en colère et relayé par le Huffington Post en 2013 indiquait d'ailleurs que 23% des femmes conservaient leur patronyme de naissance au travail. Pour les hommes, l'idée de changer de nom pour prendre celui de leur femme reste très peu répandue si l'on se fie au sondage BVA. Un grand nombre d'entre eux (76%) a en effet déclaré qu'ils auraient préférer conserver leur nom de famille initial s'ils avait dû se marier.