Coup de théâtre pour le film « Voyage sans retour, la France a aussi ses djihadistes », l’acteur Samy Naceri a décidé de se désolidariser du film qu’il juge islamophobe.
Depuis un mois, l’acteur, qui interprète un commissaire de police, hurle sa colère sur les réseaux sociaux : « Dans la bande-annonce, il met ma tête et il montre que des trucs islamophobes ».
De plus, Samy Naceri accuse le réalisateur de l’avoir trompé sur le scénario : « Moi il m’a vendu l’affaire de Khaled Kelkal (terroriste tué en 1995) et qu’on essayait de rétablir la vérité : pourquoi on l’a tué pourquoi on l’a pas attrapé vivant. Moi c’est ça qu’il m’a vendu. Moi, j’ai écouté mon réalisateur. Je lui ai demandé d’où venaient ses sources et si je pouvais lui faire confiance. Et j’ai fait confiance à mon réalisateur ».
Lassé par ses spéculations, le réalisateur François Gérard a décidé d’assigner l’acteur en référé « pour qu’il cesse de démolir la promo du film ». Le réalisateur se défend et confesse avoir écrit le scénario il y a dix ans et s’être inspiré de faits réels : « Aujourd’hui, le réflexe de chacun est de penser que j’ai puisé mon inspiration dans l’actualité récente. Je ne suis pas un opportuniste qui profiterait de l’émotion commune. […] Je ne me suis absolument pas inspiré de l’actualité récente. Le tournage a pris fin bien avant l’affaire Merah ».
Concernant la date de sortie du film, le 11 septembre ( !!), le réalisateur avoue qu’il s’agit d’un « jeu de la com’ ».
« Voyages sans retour » retrace l’histoire de Kad, un jeune toulousain de la banlieue, qui doit fuir après une arnaque auprès de trafiquants. Il se cache à l’étranger dans une association humanitaire qui se révèle être un réseau de recrutement pour les camps djihadistes.