Octobre rose : quand la planète souffre, le corps des femmes aussi
Octobre rose : quand la planète souffre, le corps des femmes aussi
En 2021, une étude publiée dans la revue Frontiers in Public Health et conçue par des scientifiques de l'université de Shanghai nous l'apprenait par exemple : la pollution serait en partie responsable des douleurs de règles. Et puisqu'il est question de pollution, venons-en au fait !
Une toute nouvelle menée par le centre de recherche Léon-Bérard à Lyon auprès de pas moins de 10 000 sur trois décennies successives suggère que la qualité de l'air influerait également... Sur les risques de cancer du sein.
Une donnée capitale à avoir à l'esprit en ce mois d'Octobre rose, période de sensibilisation majeure.
Selon cette étude scientifique, directement basée sur des observations épidémiologiques et environnementales, qui dit polluants environnementaux, comme le dioxyde d'azote, dirait risques accrus chez les femmes de développer un cancer du sein.
Mais de quels polluants en particulier parle-t-on au juste ?
C'est simple : il sera autant question dans cette étude du dioxyde d'azote, directement associé au trafic routier, et du Benzo[a]pyrène, que l'on trouve dans la fumée de cigarette, les vapeurs des pots d'échappement et les viandes grillées, que les particules fines (PM2.5), "issues du chauffage au bois et" des carburants routier", comme l'énumère Libération.
Les risques exacerbés de cancer du sein peuvent dès lors aller de 8... A 15 %. Selon les polluants concernés, des particules fines au benzo[a]pyrène (BaP).
Mais des polluants parmi tous détiennent la "Palme". Ces polluants des plus mortifères, ce sont polychlorobiphényles. On le désigne sous le nom scientifique de PCB153. Ils prennent notamment place dans les combustions industrielles.
Les polychlorobiphényles augmenteraient les risques de cancer du sein... De +19 % ! Hautement cancérigène donc.
Comme le rappelle encore Libé, si le cancer du sein est encore aujourd'hui le cancer féminin "le plus fréquent dans le monde" avec 58 500 nouveaux cas observés en France en 2020 notamment, la pollution de l'air tue quant à elle chaque année dans le monde 7 millions de personnes au sein du globe.