Une association nationale
A l'origine de cette idée : Michelle Joyaux. Cette femme était déjà marraine de plusieurs organismes quand ses collègues de travail lui ont soufflé l'idée de créer sa propre association pour aider plus d'enfants. Avec l'aide de son mari et de quelques amis, cette ancienne directrice des relations humaines au Ministère du Travail s'est lancée dans l'aventure " Grands-Parrains ".
" L'idée de l'association a germé dans mon esprit en partie parce que j'ai été élevée par ma grand-mère qui était une femme extraordinaire et qui m'a beaucoup apporté " dévoile Madame Joyaux. Aujourd'hui l'organisme compte 700 membres en association nationale et 13 associations locales. L'équipe de Grands-parrains continue à démarcher des communes pour combattre le fossé entre les générations. Deux conditions pour devenir Grands-parrains: avoir plus de 50 ans et beaucoup d'amour à partager.
Un lien durable
L'intérêt est que grands-parrains et petits-filleuls se voient le plus souvent possible. L'association a mis en place plusieurs formes de parrainage.
- Le grand-parrainage classique de proximité : les enfants qui ont la chance de vivre à coté de leurs grands parents d'adoption les voient pour des sorties, des week-ends ou encore pendant les vacances.
- Le grand-parrainage " épistolaire vacances " conçu pour les grands-parrains et les petits- filleuls qui ne disposent pas d'assez de temps pour le grand-parrainage classique, mais s'écrivent régulièrement et se rencontrent en profitant des vacances scolaires.
- Le grand-parrainage " épistolaire francophone ". Ce grand-parrainage instaure une correspondance entre les séniors et des enfants d'écoles francophones entre autres au Liban et au Cameroun.
Malheureusement il peut parfois arriver que les parents des enfants et les grands-parrains aient des difficultés à s'entendre. Les parents peuvent en demander trop. Pour pallier à ce problème, un système de relations à temps choisi vient d'être mis en place.
Il s'agit d'un temps de rencontre déterminé à l'avance entre les parents et les grands-parrains. Mais dans l'ensemble cette forme de parrainage transforme la vie de tout le monde, des enfants et des adultes.
Certaines relations peuvent même durer des années. " Je suis grande-marraine depuis de nombreuses années, mes petits-filleuls sont grands maintenant et ont des enfants, je suis encore en relation avec eux et c'est toujours la même joie de les revoir " confie Mme joyaux.
Actualité
Depuis peu, les seniors ont pour devoir d'inculquer à leurs petits-filleuls des notions de protection de l'environnement.
Ils organisent des sorties en forêts et leur apprennent à avoir des réflexes écologiques.
Témoignage
Mme Portier grande-marraine depuis dix ans.
"J'ai deux fils qui n'ont pas d'enfant. Je voyais tout autour de moi des amis, des parents, qui avaient des petits enfants et qui en tiraient beaucoup de joie. Donc je me suis dit après tout pourquoi je n'essayerais pas de parrainer ?
J'ai eu une toute petite filleule de deux ans. Les premiers temps où elle est venue chez moi, j'étais derrière elle constamment tellement j'avais peur qu'il lui arrive un accident. Maintenant elle est au lycée et elle est très occupée. On continue à se voir mais un peu moins souvent. J'ai également un petit filleul dont la maman est d'origine étrangère.
Cette dame était toute seule à Paris, très isolée et son moral était au plus bas. Elle cherchait un parrainage pour son fils de trois ans. C'était l'occasion de venir en aide à deux personnes puisque que la mère avait besoin d'un soutien. Aujourd'hui je vois surtout mon petit-filleul qui est devenu un grand jeune homme et qui est en 5ème. Je le récupère pendant les week-ends et les petites vacances.
On organise aussi des sorties sur Paris. Il est très ouvert d'esprit et m'apporte beaucoup. On visite des musées, des parcs d'attractions et souvent sa maman vient avec nous. Comme tous leurs liens sociaux sont à l'étranger, on a en quelque sorte reconstruit une autre famille ensemble."