Malgré les avancées médicales, on recense 42 000 nouveaux cas de cancer du sein par an en France (ce qui en fait le cancer le plus fréquent chez la femme). Et, avec près de 130 000 décès chaque année, il est l'un des plus meurtriers. Pourtant, quatre cancers sur dix pourraient être évités car liés à notre mode de vie. Cette prise de conscience est donc primordiale pour éviter pas moins de 140 000 cancers chaque année, selon l'Institut national du cancer.
Pour nous y aider, il existe des réflexes simples à adopter au quotidien, pour prévenir son apparition. Et, il faut savoir que, proportionnellement à l'âge, le risque de développer cette tumeur augmente. Alors, parce que le cancer du sein touche également les femmes de moins de 30 ans - elles représentent 10% des malades -, ces réflexes s'adressent à toutes, peu importe leur âge.
L'idée n'est pas tant de se mettre au régime pour 1 ou 2 kilos "en trop", mais plutôt de faire attention au surpoids et à l'obésité. De nombreuses études ont démontré l'influence de l'apport calorique en graisses sur le développement des cancers du sein. Un fait d'autant plus important après la ménopause car, passé ce cap, la perte de poids est plus difficile. Se peser régulièrement et surveiller son alimentation deviennent donc essentiels dans le cadre de la prévention du cancer.
Et, si les aliments gras ne sont pas à éliminer totalement, il est important d'en favoriser certains plus que d'autres. On préférera par exemple, des graisses saines comme l'huile d'olive, aux graisses "trans", ces huiles végétales partiellement hydrogénées et d'origine industrielle qu'on retrouve dans les viennoiseries, des chips ou encore des pâtes à pizza.
Il est essentiel de connaître les antécédents médicaux des membres de sa famille et notamment si des femmes de notre entourage proche sont ou ont été victimes d'un cancer du sein. En effet, ce facteur peut augmenter le risque de développement de la maladie car, si le cancer trouve son origine dans notre environnement, il le trouve aussi dans nos gènes. Alors, parlez-en ! Cela en va de votre santé et de celle de votre famille.
L'auto-palpation est un ensemble de gestes qui permet une meilleure connaissance de son corps et de ses métamorphoses. Cette habitude est à prendre tous les mois, juste après la fin des règles ou toujours à la même date.
Bien sûr, cette forme d'auto-examen est un plus et ne doit en aucun cas se substituer à un avis médical ou limiter les visites chez notre gynécologue. Pour s'initier à ces gestes qui sauvent, le site Cancer du sein.org délivre même la procédure à suivre, en images.
Dans la lutte contre le cancer du sein, donner quelques euros par mois peut faire beaucoup. Dans un premier temps, cela permet de faire avancer la recherche, de trouver de nouveaux traitements, mais aussi de sensibiliser. Mais pas que ! Cet argent a également pour but d'aider les victimes, de leur permettre d'accéder à des soins moins chers et même de contribuer à la formation de bénévoles.
De nombreux sites, associations et organisations proposent de faire des dons. L'institut Curie tout d'abord, fondation reconnue d'utilité publique depuis 1921, mais également le site de la Ligue contre le cancer, Cancer du sein.org ou encore Vivre comme avant, une association en soutien aux femmes atteintes d'un cancer du sein.
Boire, oui, mais toujours avec modération. Si on pensait autrefois que le vin rouge, à raison d'un verre par jour, était bénéfique pour l'organisme, de nouvelles études viennent contredire cette conclusion. Alors, pour limiter les risques, on modère notre consommation d'alcool. Comme toujours, l'eau reste la meilleure boisson pour un corps en parfaite santé.
Mais l'alcool n'est pas la seule chose qu'il faut fuir quand il s'agit de prévenir le cancer du sein ! Selon les données de l'Institut National du Cancer, le tabagisme tant actif que passif, provoquerait une augmentation du risque de plusieurs cancers, dont celui du sein.
Là encore, le but n'est pas tant de devenir une athlète hors pair, mais plutôt de limiter notre sédentarité. Selon l'American Cancer Society, entre 1h30 et 2h30 d'exercice par semaine suffirait pour réduire les risques de cancer du sein. Et qu'on ne s'y trompe pas, marcher pour aller au bureau ne suffit pas. L'activité physique doit être suffisamment intense pour que l'on remarque un réel impact positif sur le métabolisme. Alors, on n'hésite pas à dépasser nos limites. En plus d'être bon pour le corps, cela se révèle bon pour l'esprit et développe même notre compétitivité.
Mais surtout, on reste régulière ! Rien ne sert de se motiver à chausser ses baskets une heure tous les jours, si c'est pour que notre nouvelle résolution ne dure qu'une semaine.
Si les débats autour de la prise d'un contraceptif oral et son lien avec le cancer du sein ne cessent d'enfler, il apparaît comme important, là encore, de se renseigner. Et la pilule n'est pas le seul dispositif pointé du doigt : le stérilet hormonal et les implants sont également concernés. Alors, on en discute avec notre gynécologue qui saura nous diriger vers le meilleur contraceptif, selon notre profil.
Si le rôle du médecin est de nous soigner, la prévention fait également partie de ses devoirs. Alors, on n'hésite pas à lui faire part de nos interrogations et à lui demander des précisions jusqu'à ce que tout soit clair pour nous. D'un point de vue médical, aucune question n'est bête et ce n'est pas le médecin qui nous dira le contraire !
Mais surtout, on s'assure d'aller chez le gynéco au moins une fois par an, que l'on prenne un moyen de contraception ou non. Idem pour le médecin ! Nul besoin d'être malade pour consulter. La prévention est un motif suffisant.