Les paroles se succèdent à propos de "l'affaire Depardieu". Pour rappel, si tant est que cette information vous soit encore inconnue, le "monstre sacré" du cinéma français est accusé de violences sexuelles par 13 femmes. Un reportage de "Complément d'enquête" le dévoile en outre commenter l'entraînement, à cheval, de jeunes filles, dont une enfant : "Les femmes adorent faire du cheval. Elles ont la chatte qui frotte sur le pommeau de la selle. C'est des grosses salopes. Si jamais il galope, elle jouit. C'est bien ma fifille !"
Des propos au coeur de tous les débats. Celui-ci, notamment : doit-on retirer la Légion d'honneur au comédien ? Le président de la République n'est pas de cet avis, mais la chancellerie de ladite Légion d'honneur a ouvert une procédure disciplinaire... Toujours est-il que le milieu du cinéma réagit, entre contre-pétition, signée par une cinquantaine de personnalités, puis retournements de vestes, et "contre-contre" pétition...
Et aujourd'hui, c'est l'une des plus grandes actrices hexagonales qui réagit à cette "affaire" : Emmanuelle Devos. Sur le plateau de l'émission 28 minutes sur Arte, l'actrice a dit les termes. D'une façon limpide.
On l'écoute : "Gérard Depardieu, c'est l'arbre qui cache la forêt. C'est un bel et gros arbre qui cache la forêt. Qui cache la forêt de, on va dire, cinquante ans de laisser-faire dans le monde du cinéma...."
A l'antenne d'Arte, Emmanuelle Devos développe : "On l'a laissé faire et ça arrangeait bien tout le monde. Tant qu'il rapportait de l'argent, on l'a laissé". La comédienne Césarisée précise également : "Je n'a jamais entendu de choses sexuelles à son sujet. C'est pour ça que j'étais assez choquée"
Emmanuelle Devos est actuellement à l'affiche d'un film qui évoque tous les enjeux relatifs à cette "affaire" : sentiment d'impunité, entresoi culturel, prestige, libération de la parole... Le film s'intitule Un silence et l'actrice y cotoie un autre grand, Daniel Auteuil. Invité sur France Inter ce 10 janvier, le comédien lui aussi s'est exprimé sur cette "affaire.
A propos de "l'affaire Depardieu", Daniel Auteuil a tenu ce discours, plutôt clair : "Je ne suis ni procureur, ni avocat, ni journaliste... Mon témoignage n'apporterait rien de particulier, étant donné que j'ai pas envie d'ajouter du bruit au bruit et que je ne connais pas ces dossiers. Mais je soutiens les paroles, et je revendique ces paroles de femmes"