Depuis le décès de la jeune Jyoti Singh, l'Inde est submergée par une vague de viols sans précédent. Condamnées au silence pendant de nombreuses années, les femmes indiennes sont de plus en plus nombreuses à dénoncer leurs bourreaux. Heureusement toutes ces affaires ne se finissent pas toujours de façon dramatique pour les victimes qui ont le courage et les moyens de riposter, comme cette femme agressée en pleine nuit il y a quelques jours.
Alors qu'elle dormait paisiblement sur le toit de sa petite maison à Lucknow dans l'état de l'Uttar Pradesh, un homme a tenté d'abuser d'elle. Ni une ni deux, la valeureuse victime s'est retournée contre son agresseur et l'a traîné de force au QG du groupe féministe Red Brigade, qui protège les indiennes victimes d'abus sexuels.
Une fois sur place, la jeune femme a décidé de régler ses comptes avec son agresseur d'une façon un peu particulière. Histoire que le pervers comprenne ce que cela fait de se sentir impuissant, elle lui assène alors de nombreux coups sans que personne autour ne trouve à redire quoique ce soit. Publiquement humilié devant la population qui filme la scène, son agresseur la supplie de ne pas alerter la police.
Mais cette option n'est pas envisageable pour la jeune femme, qui parlemente avec lui uniquement dans le but d'obtenir des excuses. Après s'être fait copieusement roué, l'homme finit par se mettre à genoux pour s'excuser. Une petite victoire pour la victime, qui verra finalement son agresseur se faire embarquer par la police locale. Si la vidéo de cette badass a fait le buzz sur la toile, les commentaires de beaucoup d'internautes sont pourtant violents à son égard :
"Personne ne vient en aide à ce pauvre homme ? Maintenant les filles peuvent battre les hommes si elles pensent qu'il a fait quelque chose de mal" ?
"Quel type de justice cela peut-il être ? Sérieusement, les Indiens sont loin d'être matures"
Non seulement certains internautes prennent la défense de l'agresseur, mais ils se permettent même d'insulter la victime de tous les noms. Si une telle punition est loin d'être représentative d'un système judiciaire tel qu'on le connaît, le contexte n'est également pas le même. Souvent ignorées par les autorités, les femmes indiennes victimes de viol n'ont parfois pas d'autres choix que de se faire justice elles-mêmes.
Récemment, deux collégiennes ont été obligées de se défendre à coup de ceinture contre leur agresseur dans un bus public. Ni le chauffeur, ni les personnes présentes dans le véhicule n'ont jugées bon de leur venir en aide. A la lecture de ce genre d'événements incessants dans le pays, on comprend mieux pourquoi cette énième victime a réagi de la sorte face à son agresseur...