Onze femmes, en partie des anciennes employées, accusent le gouverneur de l'Etat de New York, Andrew Cuomo, de harcèlement sexuel. Des accusations recueillies dans un rapport excédant les 150 pages, dévoilé par la procureure générale de l'Etat de New York. Parmi ces voix, il faut compter sur celle de Brittany Commisso, son ancienne assistante exécutive. Celle-ci a déposé une plainte à l'encontre du gouverneur, et est sortie de l'anonymat, prenant la parole sur le plateau de l'émission CBS This Morning.
Brittany Commisso accuse notamment Andrew M. Cuomo de l'avoir "pelotée", serrée dans ses bras, embrassée "sur la bouche", et touchée "de manière inappropriée" à la poitrine. La plaignante évoque également une scène : lors d'une prise de selfie, la main d'Andrew M. Cuomo serait descendue jusqu'à ses fesses. En guise de défense, le gouverneur a déclaré que "cela n'était jamais arrivé". Non sans préciser qu'il avait pour habitude "d'étreindre" et "d'embrasser" les gens qu'il rencontre afin de "les mettre à l'aise". En somme, que ce geste coutumier n'avait rien d'anormal.
Des arguments auxquels Brittany Commisso s'oppose : "Pour moi et les autres femmes à qui il a fait ça, ce n'était pas normal. Ce n'était pas bien accueilli, et ce n'était certainement pas consenti", a expliqué l'assistante. Voilà qui est clair.
Aujourd'hui, Brittany Commisso exige du gouverneur qu'il rende des comptes. De son côté, l'avocate du présumé coupable met notamment en doute les dates des faits, nous ramenant pour la plupart à l'an dernier, avancées par la plaignante. "J'ai une voix et j'ai décidé de m'en servir. Il fallait porter plainte. Le gouverneur doit rendre des comptes. Il a commis un crime", a déclaré l'ancienne assistante exécutive dans l'émission CBS This Morning.
Des accusations accablantes au sein d'un scandale qui bat son plein. Nouvel événement inattendu parmi d'autres, l'une des principales collaboratrices et confidentes du gouverneur de New York, sa secrétaire Melissa DeRosa a démissionné le 8 août dernier, mettant fin à quatre ans de collaboration. Dans sa lettre de démission, Melissa DeRosa affirme que ces deux dernières années ont été "émotionnellement et mentalement éprouvantes". Une charge de plus à ajouter à un dossier déjà massif ?
La situation est pour le moins épineuse à l'heure actuelle puisque, comme le rappelle le journal Le Parisien, Melissa DeRosa est justement mentionnée au sein du rapport en question. Sauf que l'ancienne secrétaire du gouverneur est désignée comme l'un des soutiens du principal concerné, "cherchant à exercer des représailles" contre l'une de ses accusatrices. Andrew Cuomo, quant à lui, nie ces nombreuses accusations.