En Angleterre, de nombreuses lycéennes dénoncent la vente de tenues d'écolière dans les sex-shops. Une vente que les jeunes Britanniques jugent largement sexualisante, sexiste et scandaleuse.
C'est plus précisément au sein de la Sandbach High School, dans la région du Cheshire (dans le nord-ouest de l'Angleterre), que des étudiantes ont décidé d'interpeller le gouvernement, en lançant une pétition exigeant que l'exposition et la vente d'uniformes scolaires dans les sex-shops soient interdites. Un texte dénonçant une forme "d'exploitation sexuelle" et alertant sur "la sécurité de millions de jeunes", qui a déjà recueilli 3 000 signatures (il en faudrait 10 000 pour que le gouvernement envisage d'y répondre).
Comme le rappelle Slate, une jeune fille sur trois a déjà été harcelée en Angleterre alors qu'elle portait son uniforme scolaire obligatoire, suivant les chiffres relayés par la branche britannique de l'ONG Plan International. La mobilisation des étudiantes est une réaction à ce harcèlement systématique.
"Mon uniforme n'est pas un costume et je devrais être traitée comme un être humain, que ce soit lorsque je rentre chez moi à pied, lorsque je prends le bus ou simplement lorsque je me rend à l'école", a détaillé Hannah, l'une des étudiantes signataires de la pétition. Elle dénonce notamment l'instrumentalisation de la tenue d'écolière comme costume "sexy" dans les sex-shops, mais également dans les vidéos à contenu explicite.
"Le fait que les uniformes que portent des enfants soient présents dans des scénarios sexuels signifie que les hommes se sentent en droit de harceler sexuellement et publiquement les enfants portant des uniformes scolaires, justement puisqu'ils sont si ouvertement sexualisés", fustige encore l'une des étudiantes de la Sandbach High School, comme le relate le magazine Slate. Une mobilisation qui se poursuit au fil des semaines.