Le 2 novembre 2021, le comédien Ary Abittan était mis en examen pour viol, puis placé sous contrôle judiciaire, après une garde à vue de 48 heures le dimanche 31 octobre au commissariat du premier district de la police judiciaire de Paris. L'acteur aurait agressé sexuellement une jeune femme de 23 ans, avec qui il entretenait une relation depuis quelques mois, après lui avoir demandé à plusieurs reprises d'avoir des rapports.
En novembre dernier toujours, le présentateur (et ami de l'acteur), Cyril Hanouna dédiait un "débat" à la garde à vue d'Ary Abittan sur le plateau de l'émission Touche pas à mon poste et demandait "ce qu'il s'est vraiment passé" à ses nombreux téléspectateurs. Une remise en cause de la parole des victimes insupportable pour les associations féministes.
Et aujourd'hui, c'est un autre ami d'Ary Abittan qui vole à son secours : Claude Lelouch. En effet, l'acteur fait partie du casting de L'amour c'est mieux que la vie, le nouveau film du réalisateur qui sort au cinéma ce 19 janvier. Et Lelouch a décidé de ne pas le couper au montage.
Dans un grand élan de solidarité masculine, Claude Lelouch a ainsi déclaré au Parisien : "Mes amis peuvent compter sur moi quand ils vont mal. En ce moment, ce qu'Ary vit, c'est un véritable cauchemar. Ary est très malheureux de ce qui lui arrive. Moi, je suis un ami fidèle. Je ne peux ni ne veux juger sans preuve. Donc je laisse faire la justice."
"S'il a fait des conneries, il faut qu'il soit sanctionné. Je voudrais croire que c'est une histoire qui a mal tourné, mais je me rangerai à la décision de la justice. Elle dira la vérité. C'est une valeur fondamentale de notre démocratie. Il faut juste lui donner les moyens, le temps", a encore affirmé ce dernier.
Des propos invisibilisant la présence de la victime présumée.
"Arrêtez de remettre en cause la parole des victimes. Vous êtes dangereux et perpétuez la culture du viol. Soutien à tous•tes celleux qui parlent. Rappel aux victimes : On vous croit. Vous n'y êtes pour rien. Vous n'êtes pas seul•e. C'est lui le coupable", décochait déjà à ce sujet l'association féministe Nous Toutes en novembre dernier.
Comme le précise Le Parisien, l'instruction de l'affaire Abittan "suit son cours". "Une confrontation a eu lieu entre la plaignante et l'accusé devant les policiers, le comédien n'a toujours pas été convoqué par le juge".