Aung San Suu Kyi siège pour la première fois ce lundi à la chambre basse du Parlement birman. En avril dernier, son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) a obtenu 10% des sièges lors des élections législatives. Les militaires et leurs alliés dominent encore largement au Parlement. Malgré tout, le régime civil qui a succédé à la junte tente de consolider son pouvoir. Ainsi, le Parlement va choisir un nouveau vice-président pour remplacer l’actuel fonctionnaire en poste, trop proche de l’ancien numéro 1 de la junte.
Les députés devront se pencher dans les jours qui viennent sur le problème des violences qui ont secoué l’État Rakhine en juin, faisant plus de quatre-vingt morts et des dizaines de déplacés. Une loi sur les investissements étrangers doit également être étudiée.
Le régime birman oscille entre tentative d’ouverture et repli réactionnaire. Si le nouveau régime a libéré des centaines de prisonniers politiques depuis son avènement, une vingtaine de responsables étudiants ont été arrêtés vendredi, à la veille de la journée de commémoration de la répression des manifestations de 1962, année qui marque le début de cinquante ans de pouvoir militaire. Tous ont été libérés samedi.
Viviane Clermont
Source : AFP
Crédit photo : AFP
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