Depuis que l'une de vos amies vous a annoncé attendre un heureux évènement, vous rêvez presque chaque nuit de layette et vous vous surprenez à regarder chaque femme enceinte que vous croisez dans la rue avec émotion ? Ne soyez pas surprise !
Une étude réalisée par les chercheurs de l'Université de Bocconi, en Italie, et parue fin mai dans la revue American Sociological Association, tendrait à prouver que les femmes comptant parmi leurs amies une future maman pourraient voir leur désir d'enfanter augmenter. « Les amis ont un rôle crucial dans la décision d'avoir un premier enfant », avancent les chercheurs, cités dans Le Figaro. D'après ces derniers, cette envie d'avoir un bébé pourrait se prolonger jusqu'à trois ans après l'annonce de la grossesse d'une amie.
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs de l'Université de Bocconi ont étudié les relations de 850 « paires » d'amies américaines, de leurs 15 ans jusqu'à leur trentième anniversaire. Parmi ces 1 700 Américaines, 820 ont eu un enfant. Il s'avère que la grossesse de l'une des deux amies augmentait de 20% le risque que l'autre tombe enceinte dans les deux années qui suivent. Toutefois, précisent les chercheurs, ce lien de cause à effet n'est vérifié que lorsqu'il s'agit d'une grossesse planifiée.
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Pour Nicoletta Balbo, qui a codirigé l'étude, trois éléments peuvent expliquer cette « épidémie » de grossesse parmi les amies proches.
D'abord, l'influence sociale. « Naturellement, nous nous comparons à nos amies, et être entourées de proches qui ont des enfants nous pousse à devenir parent à notre tour », explique Nicoletta Balbo, qui considère également que « les amis sont une source d'apprentissage importante. En les observant s'adapter à leur nouvelle vie et remplir leur rôle de parents, on pourra plus facilement s'y confronter ».
Enfin, estime-t-elle, être parent et avoir des amis proches qui ont aussi des enfants est une source de réconfort. « Partager son expérience avec quelqu'un qui vit la même chose que vous permet de réduire le stress et de se sentir soutenue. » Au contraire, si vous êtes la seule à ne pas pouponner parmi vos copines, le risque de se sentir « isolée et exclue de groupe » est grand.
Reste désormais à savoir si le lien avéré entre amitié et grossesse existe aussi chez les hommes. Ce sera d'ailleurs la « prochaine étape » de l'étude des chercheurs de l'Université de Bocconi, a assuré Nicoletta Balbo.
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