« Pour les présidentielles, protégeons l’essentiel »
Les associations anti-avortement ont défilé hier à Paris, comme chaque année, pour demander l’abrogation de la loi Veil qui autorisa l’IVG le 17 janvier 1975. À peine plus nombreux que l’année dernière, 6850 contre 6500 en 2011, les militants de la « Marche pour la vie » ont cherché à faire entendre leur voix dans le cadre de l’élection présidentielle.
Aider les mères en difficulté
« Des élus pour le respect de la vie », pouvait-on lire sur les pancartes, ou encore « des lois pour la vie », « avortement, euthanasie, ça suffit ! ». La quinzaine d’associations présentes réclamaient surtout la mise en place d'une « vraie politique d'aide aux familles, avec un effort particulier au profit des mères en difficulté ». Paul Ginoux Defermon, porte-parole de la marche, a ainsi déclaré à l’AFP : « pour qu'il n'y ait aucune femme qui soit contrainte d'avorter contre son gré, il faut des aides matérielles et morales importantes, ça devrait être une priorité nationale ». Le discours s’adoucit aussi du côté de Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate, et opposante historique à l’avortement qui affirme ne pas être « favorable à la remise en cause de la loi sur l'avortement », « ce que j'aimerais, c'est qu'il y ait des maisons pour les femmes en difficultés, et une politique familiale beaucoup plus accueillante pour la vie qu'elle ne l'est aujourd'hui », a déclaré la candidate à l’élection présidentielle de 2012.
« Pour que l’avortement ne soit pas un automatisme »
Étudiants, familles, retraités, prêtres… Les participants ont marché de la place de la République à l'Opéra. En chemin, Francis Kruch, un enseignant de 59 ans, explique : « pour moi l'avortement c'est un crime, parce qu'on tue un être vivant ». Benjamin, 21 ans, est président de l'association « Étudiants pro-vie », il réclame le « développement d'alternatives à l'avortement ». « Il faut être réaliste », confirme une étudiante de 19 ans, qui demande, plutôt que l'abrogation de la loi Veil, « la mise en place de services qui accompagnent la mère, pour que l'avortement ne soit pas un automatisme ».
Crédit photo : AFP/Dimanche, Paris
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