Mieux vaut s’appeler Côme que Youssef ou Nabil pour un garçon, et Madeleine ou Irène qu’Alison pour les filles, si l’on veut avoir toutes les chances d’obtenir une mention très bien (TB) au bac ! Le sociologue Baptiste Coulmont présente sur son blog les résultats de ses recherches sur le taux de réussite 2012 en fonction du prénom. Par exemple, plus de 25% des Madeleine obtiennent le bac avec mention TB, alors que seulement 3% d’entre elles passent l’oral de rattrapage. À l’inverse, aucun Nabil ou Youssef ne décroche la mention TB, et 30% d’entre eux sont dans le groupe de rattrapage. Les prénoms qui obtiennent plus de 20% de mention TB sont souvent peu usités, tels que Come, Ariane, Irène ou encore Gaspard. Pour les prénoms plus portés, comme Alice, Juliette ou Louise, le taux de mention TB est de l’ordre de 12%, contre 7,5% en moyenne pour les candidats de 2011.
Ces résultats permettent d’illustrer les inégalités en matière d’origine sociale : « À partir de la mention au bac, on peut repérer les mondes sociologiques différents dans lesquels évoluent les prénoms ». À noter que les prénoms sont certes un marqueur de niveau social, mais évoluent dans le temps et changent de catégorie : « Entre 2008 et 2011, la fréquence de candidats au bac s'appelant Cédric a reculé, ainsi que la proportion de mention TB. Ce prénom est devenu un prénom de classe populaire. Un chemin inverse de celui des Aliénor ».
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Laure Gamaury
(Sources : lefigaro.fr, slate.fr)
Crédit photo : iStockphoto
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