"You're in their DMs. We're in them. We are not the same". Il a suffit de ce tweet pour que Tampax US sème la discorde. La célèbre marque de protections menstruelles a tenté "l'humour" en écrivant : "Vous êtes dans leurs DM (leur messagerie), on est en elles. Nous ne sommes pas pareils". Et cela n'a pas plu à tout le monde.
Ce tweet a effectivement été fustigé pour son mauvais goût, son caractère déplacé (évoquant les relous/harceleurs qui "glissent dans les DMs" des femmes), et plus encore, son sexisme. "Tweet dégoûtant. Les femmes reçoivent toutes sortes de propositions sexuelles de la part d'hommes dégoûtants, nulle besoin que les entreprises les mettent en lumière", a dénoncé une twitta. La dimension inappropriée de ce tweet a largement été critiquée.
Tant et si bien que nombreuses sont les internautes américaines à en appeler au boycott pur et simple de la marque. Sur Twitter, le mot d'ordre prend ainsi la forme d'un hashtag : #BoycottTampax.
"Les tampons ne sont PAS sexuels. Les hommes qui traquent et harcèlent les filles sur les réseaux sociaux, n'ont rien d'une plaisanterie amusante", a dénoncé à l'unisson une internaute. D'autres se sont exprimées à sa suite : "J'ai hâte de rencontrer votre nouveau responsable des réseaux sociaux. C'est dégoûtant. Tampax est une poubelle misogyne", "C'est AU-DELÀ de l'inapproprié pour une entreprise", "Vous. Êtes. Dégoûtant".
Faire de potentiels harceleurs une simple blague, sexualiser les tampons et le corps des femmes, plus encore des jeunes filles, pour un simple "bon mot"... Furent les principaux arguments décochés pour boycotter la marque américaine suite à ce tweet pas vraiment classieux. "Tampax, merci d'avoir clairement indiqué aux femmes qui paient pour vos 'produits' que vous n'avez aucun respect pour les femmes", peut-on encore lire.
"Des hommes misogynes faisant des blagues dégradantes sur les femmes pour que d'autres hommes misogynes se sentent bien - voilà ce qui se cache derrière votre logo", "J'avais neuf ans quand j'ai utilisé un tampon pour la première fois. J'ai été traumatisée par mes règles et si j'avais su que l'entreprise qui les fabriquait me sexualiserait pour les utiliser, cela aurait été bien pire", "Cela m'a pris quelques instants pour comprendre la vile misogynie d'une entreprise qui vend exclusivement aux femmes et aux filles", ont encore déploré les internautes.
Un bad buzz retentissant.