"Ne nous cherchez pas. Nous allons servir Allah et mourir pour lui". C'est avec ce message sur les réseaux sociaux que Samra Kesinovic, 17 ans, et Sabina Selimovic, 15 ans, deux filles de réfugiés bosniaques habitant en Autriche, ont annoncé leur départ en Syrie en 2014. Les deux adolescentes, qui auraient été endoctrinées par un prédicateur islamique, avaient rejoint les rangs des l'État islamique en passant par la frontière turque.
Depuis leur départ pour Raqqa, la capitale de l'État islamique, peu de nouvelles avaient filtré au sujet du sort des deux jeunes filles qui étaient apparues entièrement voilées et munies de kalachnikov sur les réseaux sociaux après leur arrivée sur le sol syrien.
Il y a quelques mois, un journal autrichien écrivait que Samra Kesinovic, qui était devenue une égérie de Daech et était apparue dans plusieurs vidéos, était "mariée, enceinte et désespérée". De son côté Sabina Slimovic avait donné en octobre 2014 une interview par SMS à Paris Match, sous la surveillance de son époux, présent dans la pièce. Lors de ce très bref entretien, cette dernière se déclarait "heureuse" mais n'évoquait guère sa vie à Raqqa. Tout au plus reconnaissait-elle être mariée à un soldat de Daech, tout en précisant qu'elle n'était pas enceinte, comme le prétendaient certains médias autrichiens à l'époque de son interview.
Or, d'après les informations parues dans la presse autrichienne et britannique ces derniers jours, les deux adolescentes seraient aujourd'hui décédées. Samra Kesinovic aurait en effet été battue à mort à coups de marteau alors qu'elle tentait de s'échapper, tandis que Sabina serait morte il y a quelques mois déjà au combat.
Cette information n'a pas pour le moment été confirmée officiellement par le gouvernement autrichien, qui aurait toutefois laissé entendre aux familles des deux jeunes filles qu'il y avait de fortes chances qu'une d'entre elles soit morte il y a quelque temps. En tout état de cause, Sabina et Samra ne figurent plus sur le site d'Interpol, qui avait émis des avis de recherche après leur départ pour la Syrie.