Les Finnois·e·s y ont droit depuis 1938. Plus de 80 ans plus tard, c'est aujourd'hui au tour de l'Etat français de lancer le concept de la "bébé box". Dès février 2022, les parents recevront donc ce colis à la naissance de chaque enfant, un projet sur lequel le cabinet d'Adrien Taquet, secrétaire d'Etat à l'Enfance, travaille depuis "9 mois".
"Nous sommes dans le cadre d'un marché public donc cela prend du temps", confie le ministère au HuffPost. "On envisage les premiers modèles début 2022. Mais nous avons déjà produit deux prototypes". Plutôt qu'une boîte, la box prendra la forme d'un sac en bandoulière (une "invitation à sortir, à embarquer des choses pour soi" et à "ne pas s'oublier en tant que parent"), et s'inscrit dans l'une des mesures suivant le rapport des 1 000 premiers jours.
"Les 6 premiers mois, jusqu'en août inclus, les trois quarts des maternités françaises vont être concernées", poursuit le cabinet. En tout, cela représente 180 000 colis. En 2023, toutes les maternités y auront droit, soit un total de 740 000 paquets annuels. Mais concrètement, de quoi sera-t-il composé ?
D'abord, une gigoteuse ou turbulette, qui sera "accompagnée d'un message de santé publique : il est moins à risque pour le bébé de dormir dans une turbulette qu'avec quelque chose qui pourrait recouvrir son visage. Et il faut le coucher sur le dos", détaille le cabinet au média.
Ensuite, un bavoir, un savon neutre, un livret de conseil et un livre pour enfants. Ces objets "vont nous permettre d'introduire des sujets attendus mais utiles à rappeler, comme l'allaitement, le biberon, les allergies, la diversification", énumère-t-on. Et le tout, sans être genré pour ne "pas compliquer le boulot en maternité".
Le ministère insiste également sur l'importance de ne pas occulter le bien-être de la parturiente. "Nous souhaitons qu'il y ait un objet spécifiquement pour la mère, pour lui permettre de se dire qu'il faut qu'elle prenne soin d'elle, peut-être une crème ou quelque chose comme ça".
Dans un certain nombre de maternités, des tests ont déjà été effectués en partenariat avec des entreprises ou des associations. Résultat : au-delà d'objets essentiels, le sac se veut un outil d'échange "pour aborder des sujets comme la dépression post-partum ou le syndrome du bébé secoué". Il serait temps.