À l’occasion du lancement de la dixième campagne pour l’Opération + de vie, en faveur des personnes âgées, Bernadette Chirac est sortie de son silence et en a profité pour commenter librement l’actualité et les premiers pas de François Hollande à l’Élysée. Alors que l’ancienne Première dame avait estimé durant la campagne présidentielle qu’il n’avait pas « le gabarit » d’un chef de l’État, elle a cette fois-ci adouci son jugement. « J’ai été maladroite en disant cela, je le regrette. Il faut voir ce que le gouvernement va faire. L’élection s’est déroulée il y a quelques mois seulement. Il faut laisser du temps à François Hollande. Voyons si sa politique produit des effets. On le sait, les Français sont très, très difficiles à gouverner. Ils ne sont jamais contents », a-t-elle analysé. Bernadette Chirac appelle donc à l’indulgence et à la patience avant de juger l’action du gouvernement Hollande. Et d’ajouter : « Les gens ont voté pour lui. Quand un président démarre son action, il est systématiquement épinglé par la presse. Tous les chefs d’État ont besoin d’un peu de temps pour savoir comment contourner les difficultés qui se présentent. »
Si selon Mme Chirac, l’actuel gouvernement doit avoir « le temps de s’exprimer et de montrer comment il peut saisir cette crise à bras-le-corps », selon elle, « plus tard », « Nicolas Sarkozy reviendra ». « Je le pense », a-t-elle affirmé, dans une interview sur Europe1, avant d’ajouter : « il a une très très grande capacité. C’est un travailleur acharné. Il a montré dans les débuts de la crise, la vitesse à laquelle il a fait venir tous les banquiers. Il s’est situé en premier. Je le connais beaucoup depuis très longtemps. Je connais aussi Carla et j’ai beaucoup de chance ».
L’ancienne Première dame a également évoqué l’état de santé de son époux, Jacques Chirac, que l’on dit défaillante depuis plusieurs mois. « Il ne va pas mal, confie-t-elle pourtant. Il a 79 ans. Alors, bien sûr, ce n’est plus comme quand on a 20 ou 30 ans. Mais il a passé un bien meilleur été que l’année précédente. Un chef d’État, vous savez, il est élu pour un certain nombre d’années. Il est écrasé de travail jusqu’à la fin et le jour où il est battu, il n’a plus grand-chose à son agenda. La rupture de rythme est terrible. Mon mari a tout donné à la France, jusqu’au dernier jour de son mandat. »
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Crédit photo : Dailymotion/Europe 1
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