Elle compterait déjà plus de 50 000 utilisateurs. Mais jusqu'à quand ?
Ces derniers jours, une appli fait scandale : elle s'appelle Crush. Comme l'intitulé le suggère, il s'agit d'une application de dating, apparemment comme les autres. Si ce n'est que son audience est jeune et que son concept dénote puisqu'elle incite à répondre à des questionnaires (ou sondages) entre amis afin de lier des affinités et trouver... Un crush.
Seul souci et de taille : elle se destine à un public allant de 10... A 21 ans. Le simple fait de proposer une app de rencontres à des enfants pouvant prêter à questionnements...
Et fort logiquement, cela scandalise. L'app se retrouve même comparée à une autre, de sinistre mémoire : Rencontre Ados.net, qui comme le rappelle le magazine ELLE "soulevait un souci majeur de repères pour pédocriminels". D'où une inquiétude prononcée et très légitime des parents et des autorités.
Et ce n'est pas tout...
Nombreux furent ceux, influenceurs comme médias, à saisir le gros, gros souci de "Crush", qui comme l'énonce avec force euphémisme Le Parisien "valorise une tranche d'âge surprenante, puisqu'elle mêle mineurs et majeurs". Et ce, précise le journal, sans qu'aucune vérification d'identité ne soit effectuée qui plus est, énième facteur à risques s'il en est. Ce dernier peut même préciser son établissement scolaire...
Au Parisien toujours, Samuel Comblez, directeur des opérations au sein l'association E-enfance, insiste sur l'importance de tirer la sonnette d'alarme, et vite : "À dix ans on parle d'enfants qui sont en CM2, pas d'adolescents".
"Ils ont plein de choses à apprendre avant de flirter ou d'être en relation. Ce genre d'application met dans la tête des enfants que la sexualité doit faire partie de leurs préoccupations"
Résultats du bad buzz ? "Crush" n'a plus le même logo (pourquoi pas) et surtout, se destine désormais aux 13-18 ans "uniquement". L'idée de "dating" semble également avoir été mise de côté... Cependant, il semblerait qu'aucune vérification d'âge ne soit encore exigée. Un "détail" qui n'en est pas un. Du tout.
Et le magazine Causette d'alarmer à ce sujet : "Potentiel repère pour pédocriminels, Crush, initialement à destination des 10–21 ans, a réduit sa tranche d'âge aux 13–18 face aux critiques".
"Elle n'en demeure pas moins problématique : notre journaliste, qui a deux fois l'âge minimum, a pu s'inscrire dessus en quelques clics".
A suivre ?