Dans Les Gazelles, Camille Chamoux interprète Marie, une jeune trentenaire en couple avec Éric depuis une quinzaine d'années, et qui décide subitement de le quitter pour retrouver sa liberté et les joies du célibat. En pleine promotion pour cette comédie, l'actrice de 37 ans a accordé une interview à Allociné dans laquelle elle s'est notamment confiée sur les héroïnes auxquelles elle s'identifie le plus facilement : un mélange de Béatrice de Kill Bill et de Julia Roberts dans Le Mariage de mon meilleur ami.
À l'opposé, Camille Chamoux n'est pas tendre avec Carry Bradshaw qui a pourtant bercé l'adolescence de toute une génération de fans de Sex and The City. « Carry Bradshow je l'ai beaucoup regardée et elle m'a beaucoup plu mais ça reste une série où l'horizon d'attente est le mariage ; où les filles sont beaucoup obsédées par les fringues et la mode. La mode est censée être la grande affaire des filles », déplore-t-elle. Et d'ajouter : « Je n'en ai rien à foutre moi de la mode. Il y a d'autres choses sur lesquelles j'ai envie de faire rêver que la mode. Je pense que les filles peuvent s'intéresser à beaucoup d'autres choses », a insisté la comédienne précisant que dans Les Gazelles, les personnages ont leur propre style vestimentaire sans pour autant porter de grandes marques hors de prix ou de talons de 12 centimètres.
Camille Chamoux est presque aussi critique envers Bridget Jones. « Elle était chouette mais elle appartient à un temps révolu où les filles avaient toutes l'obsession du poids et se consolaient de ne pas trouver le grand amour en bouffant des glaces Häagen Dazs », analyse-t-elle. Depuis, elles ont compris « qu'elles pouvaient continuer à s'amuser en attendant le grand amour et que ce n'est pas pour ça qu'elles ne le trouveront pas. Ce n'est pas une quête désespérée. Il n'y a pas de détresse. »
Très heureuse d'avoir tourné sous la direction de Mona Achache, Camille Chamoux n'en cache pas moins son admiration pour les réalisatrices Valéria Bruni Tedeschi et Noémie Ivovsky. « Ce sont deux gonzesses que je trouve hallucinantes dans leur façon de parler et de faire un aller-retour ultra subtile entre l'intime et le social. C'est ce que j'essaie de faire dans tous mes projets sur scène dans Née sous Giscard ou dans Camille Attaque précédemment mais aussi dans Les Gazelles. Je trouve que l'aller-retour entre l'intime et le générationnel, entre l'intime et le sociologique est ce qu'il y a de plus passionnant aujourd'hui car les nanas peuvent se poser la question de savoir qui elles sont comme individus. »