Un rapport de l’INCa et de l’Agence de la biomédecine, rendu mardi dernier, souligne un manque d’information sur les risques d’infertilité liés au cancer. En 2005, l’INCa comptait 1 979 cas de cancers déclarés chez des adolescents et des jeunes adultes ayant entre 15 et 24 ans et 4 661 cancers chez les femmes de moins de 35 ans. Or, « si le risque d’altération de la fertilité est assez bien pris en compte chez les hommes atteints d’un cancer (...) il n’en va pas de même pour la femme, l’enfant et l’adolescent, fille ou garçon », souligne le rapport de l’INCa.
Pour mieux informer et mieux avertir les patients atteints d’un cancer, l’institut recommande une information « systématique » et « une amélioration du niveau de connaissance du personnel médical amené à prendre en charge ces patients », rapporte l’AFP, et notamment pour les enfants et les adolescents qui « ne se projettent pas encore dans le monde de la parentalité ». Ces derniers devraient pouvoir bénéficier d'une prise en charge spécifique assurée entre autres par des psychologues.
L’Institut National du Cancer rappelle également que les traitements que les patients atteints de cancer reçoivent ont un fort impact sur la fertilité, en particulier la chirurgie de l’appareil génital féminin et masculin. Les autres traitements anticancéreux comme la chimiothérapie et la radiothérapie ont des effets plus aléatoires selon les doses injectées, la pathologie et l’âge des patients lorsqu’ils ont reçu le traitement, mais toutefois bien réels.
Des procédures permettant de préserver la fertilité même en cas de traitement lourd ont aujourd'hui été mises en place. La congélation des ovocytes ou des spermatozoïdes étant la plus courante.
Alice Bidet
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