Ce mardi, l'Assemblée nationale a adopté l'article 2 du projet de loi de Manuel Valls, concernant la mise en place d'un binôme homme-femme dans chaque canton pour les élections départementales. Soutenu par le PS, très critiqué par tous les autres groupes, il avait été rejeté par le Sénat et adopté par l'Assemblée nationale en première lecture. En seconde lecture, il avait été voté par le Sénat le 15 mars dernier mais amputé de sa disposition principale (le binôme homme-femme). L'article 3, également adopté, prévoit la division par deux du nombre de cantons (de 4 000 à 2 000).
Actuellement, les femmes ne représentent que 14% des conseillers généraux en France. « Le seul mode de scrutin qui permet de garantir simultanément la proximité (avec les électeurs, ndlr) et la parité, c’est le scrutin binominal à deux tours », a expliqué Manuel Valls, ministre de l'Intérieur et auteur de ce projet de loi à la tribune, tandis que le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies ajoutait : « Les deux membres du binôme seront solidaires pendant la campagne électorale, mais indépendants après. Ils pourront siéger dans des groupes différents ».
Pour la droite et le centre, et selon l'expression de Guillaume Larrivé (UMP), le binôme homme-femme est plutôt « une trouvaille » pour redécouper les cantons au détriment des zones rurales, censées être plus marquées à droite.
Mercredi prochain, l'Assemblée se penchera sur le reste du projet de loi, en particulier sur le mode de scrutin aux municipales dans les petites communes.
Alice Bidet
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