La cigarette électronique est dans le viseur d’une association scientifique internationale. Alors que le Parlement européen a rejeté au mois d’octobre l’amendement prévoyant d’assimiler les e-cigarettes à des médicaments et de réserver leur vente aux pharmacies, l’Union Internationale contre la Tuberculose et les Maladies Respiratoires (L’Union) vient d’émettre de vives réserves à l’égard de ces produits, allant jusqu’à appeler à leur régulation dans « les plus brefs délais ». L’institut craint en effet « l’impact négatif potentiel de la nicotine sur le développement du cerveau des adolescents » mais aussi « le risque de dépendance de la nicotine » pour des jeunes non-fumeurs. « Aucune étude scientifique n’a démontré l’absence de nocivité », a par ailleurs rappelé L’Union par voie de communiqué de presse, à l’occasion d’une conférence mondiale sur la santé respiratoire qui s’est récemment tenue à Paris.
Autant de raisons pour lesquelles l’organisation réclame un encadrement et une législation stricts des cigarettes électroniques avec, entre autres, l’interdiction de leur publicité, de leur vente aux mineurs et du vapotage dans les lieux publics. En outre, elle exige que la composition des e-cigarettes soit clairement portée à la connaissance des utilisateurs. Et sur ces points, la France semble avoir devancé ses attentes. Pour preuve, la ministre de la Santé Marisol Touraine s’apprête à signer une circulaire afin de proscrire la promotion autour de la e-cigarette. Sa vente aux mineurs est, elle, déjà interdite en France. Quant à la prohibition du vapotage dans les lieux publics, elle est actuellement à l'étude par le gouvernement.
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