Il ne faudra finalement pas compter sur une femme au perchoir. Alors qu’ils viennent de désigner Bruno Le Roux en tant que chef de file de leur groupe parlementaire au Palais Bourbon, les socialistes viennent d’annoncer le nom de leur candidat pour la présidence de l’Assemblée nationale : il s’agit de Claude Bartolone, 60 ans, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, ex-fabiusien et désormais aubryste. Le député de Seine-Saint-Denis n’est pas un proche de François Hollande, fait qui pourrait paradoxalement le servir à son nouveau poste, ne pouvant être taxé d' « hollandisme » primaire. Son expérience en tant qu’élu depuis 1981, ayant connu à la fois les deux côtés du miroir en appartenant tour à tour à la majorité à l’Assemblée comme à l’opposition, lui ont sûrement valu la confiance de ses pairs.
Il a ainsi coiffé au poteau ses concurrents, parmi lesquels Élisabeth Guigou, seule femme candidate, et qui faisait figure de favorite dans cette course au perchoir : l’exécutif n’avait en effet pas caché son souhait de voir une femme accéder à ce poste hautement symbolique. Autres recalés : les députés Jean Glavany et Daniel Vaillant.
À l’issue du premier tour, Claude Bartolone a recueilli 127 voix, contre 59 à M. Glavany, 50 à Mme Guigou et 22 pour M. Vaillant. Il se verra officiellement investi mardi.
Crédit photo : claudebartolone.net
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