La députée socialiste de la 9e circonscription de Seine-Saint-Denis, Elisabeth Guigou, a annoncé officiellement sa candidature à la présidence de l'Assemblée nationale ce matin sur France Info. « J'ai décidé hier soir d'être candidate à la présidence de l'Assemblée nationale (...) Je suis prête », a-t-elle déclaré. Une décision qu’elle dit avoir prise après avoir rencontré « beaucoup d'amis » et « beaucoup de députés ».
« Faire avancer la parité »
A 66 ans, l’ancienne ministre de la Justice souhaite voir cette institution « faire des choses nouvelles qu'elle n'a jamais vraiment faites (comme) travailler avec le Parlement européen ». « Il faut démocratiser l'Europe, c'est absolument essentiel, et ça, l'Assemblée nationale peut travailler à ça, avec le Parlement européen et d'autres Parlements nationaux », a poursuivi l’ex-ministre des Affaires européennes. Mais il faut avant toute chose selon elle « avoir l'ambition que l'Assemblée nationale joue un plus grand rôle ». « Je ferai en sorte naturellement que la majorité du Parlement soutienne le gouvernement, l'aide dans son action et aide à la réussite du gouvernement et du quinquennat », a-t-elle souligné. Quant à la nomination d’une femme à ce poste, elle assure qu’il « est très important qu'aux plus hautes fonctions de l'Etat, il y ait au moins une femme », estimant qu’il faut « absolument faire avancer la parité ».
Marylise Lebranchu ne se présente pas au perchoir
Autre femme qui était favorite pour le perchoir, la ministre et députée du Finistère Marylise Lebranchu, qui était poussée à poser sa candidature par le trio François Hollande, Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry, préfère finalement rester au gouvernement. La ministre de la Réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique a fait valoir sa « passion » pour les collectivités territoriales et pour sa mission commencée au gouvernement le 16 mai. Elle a par ailleurs argué ne pas souhaiter prolonger sa carrière politique au-delà de trois ans, alors que le président de l’Assemblée est élu pour cinq ans. Malgré donc le soutien des ténors du PS, Mme Lebranchu a préféré conserver son siège de ministre, ne souhaitant par ailleurs certainement pas le jouer contre une hypothétique victoire lors du vote de jeudi prochain : en effet, difficile de prédire les choix des députés PS, qui départageront les candidats à bulletins secrets. Dans les rangs pour la présidence, deux autres candidats : Jean Glavany, député des Hautes-Pyrénées et Claude Bartolone, élu de Seine-Saint-Denis.
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