Alors que l’Elysée et Matignon souhaitent voir une femme nommée au perchoir de l’Assemblée nationale, Marylise Lebranchu semble prête à abandonner son poste de ministre de la Fonction publique afin de saisir sa chance. La ministre devrait ainsi annoncer dans les heures qui viennent qu’elle ne rejoindra pas le gouvernement afin d’occuper son mandat de députée du Finistère et devrait dans la foulée annoncer sa candidature. Une majorité de députés socialistes semblent prêts à voter pour elle, alors qu’Elisabeth Guigou, autre potentielle femme socialiste sur la liste pour le poste, ne connaît pas le même soutien dans ses rangs.
Cette volonté du gouvernement et du président de la République de voir une femme obtenir ce rôle n’est pas du goût de tous. Ainsi, le député socialiste Jean Glavany, candidat déclaré à la présidence de l’Assemblée nationale, ne s’est pas privé mardi de tacler Mme Guigou et d’ironiser sur le choix d’une femme au perchoir. C’est « l’adéquation d’un homme pour le poste » qui compte, et « cela ne se mesure pas à la longueur des cheveux ou de la jupe », a-t-il ainsi lâché, se présentant comme « le candidat de la France dans toute sa diversité ».
La désignation du candidat PS pour la présidence et du candidat à la présidence du groupe parlementaire des socialistes, auront lieu jeudi après-midi.
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