"Cliteracy" : Sophia Wallace vous dit tout sur le clitoris

Le saviez-vous ? Le clitoris est le seul organe n’ayant qu’un but : donner du plaisir... Le clitoris n’a été découvert qu’en 1998... Le clitoris ne vieillit pas... Le clitoris au repos peut mesurer jusqu’à 9 cm... La liste des informations pourrait être longue, d’ailleurs, l’artiste Sophia Wallace en a trouvé 100, regroupées sous le nom de « lois naturelles ». Elle les présente à travers une exposition nommée « Cliteracy », qui dénonce un total « illettrisme » concernant le clitoris.

Pour l’artiste, cet instrument du plaisir sexuel féminin est trop souvent tabou. Elle profite donc d’un mandat à la « Art & Law Residency » pour lever le voile sur le clitoris, grâce à un projet multimédia. « Je voulais aborder les organes féminins d'une manière qui n'existait pas jusqu'à présent », argumente Sophia Wallace. Pour commencer, elle présente une installation imposante qui regroupe ses 100 « lois naturelles » : un panneau de trois mètres sur quatre, sur lequel sont inscrites des vérités concernant le clitoris. Un mélange de données scientifiques, historiques, en rapport avec la pornographie, la pop culture ou les droits de l’homme renseignent le spectateur sur l’organe féminin. Devant le panneau brille un néon de six mètres qui forme les lettres de « Cliteracy ». L’artiste voulait « créer quelque chose de si grand que même un joueur de football américain ou de basketball se sentirait petit à côté ». « On ne peut pas simplement y jeter un coup d'œil et s'attendre à tout comprendre. Il faut prendre son temps et y penser », explique-t-elle.

D’autres formes artistiques ont été utilisées pour le projet de Sophie Wallace, voué à parcourir le monde. Des affiches reprenant ses « lois naturelles » ont été collées dans la rue façon street art (« après tout, qui, plus que le clito, a besoin de publicité ? », argue l’artiste), tandis que la sculpture dorée d'un clitoris géant, le « rodéo-clito », a fasciné le public d’un festival new-yorkais. Réalisé avec l’aide du sculpteur Kenneth Thomas, ce clitoris respecte les dimensions d’un « vrai » et a pu être chevauché par le public. Pour Sophia Wallace, c’est « une invitation lancée au public de goûter à un espace dépourvu de la honte, des tabous et du silence qui entourent habituellement les conversations sur la sexualité, et plus particulièrement les organes génitaux féminins ».

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