Les pépinières sont des structures publiques qui vivent grâce à des subventions. Fortement ancrées dans le tissu local, leur vocation est d’accompagner des jeunes entreprises afin qu’elles contribuent au développement économique de leur territoire. Contrairement à la couveuse qui permet au créateur de tester son projet, la pépinière l’accompagne lorsqu’il démarre. Il existe différents types de pépinières : les généralistes accueillent tout type de projet (la grande majorité) ; les thématiques donnent la préférence à certains ; les spécialisées concernent un créneau encore plus étroit (exemple : les créateurs d’entreprises dans le secteur du design).
La pépinière propose plusieurs services aux jeunes entrepreneurs : elle met à leur disposition des locaux à des prix très compétitifs, des services liés à l’environnement de travail, comme un accueil, un secrétariat, des salles de réunion, une cafétéria, des photocopieuses… et enfin elle leur fait bénéficier d’un accompagnement.
Concernant le prix des locaux, il est inférieur au marché immobilier, de 10 à 15%. Et en plus de cet écart de prix, tous les services complémentaires et le conseil sont gratuits. Les pépinières regroupent tous les bureaux dans des bâtiments uniques pour faciliter la mise en œuvre des services. Au niveau de l’accompagnement, le créateur bénéficie de conseils et de formations. Durant les entretiens individuels qui se déroulent tous les trimestres, l’entrepreneur fait le point avec son accompagnateur sur le développement de son entreprise. Mais il peut aussi le solliciter à tout moment pour des problèmes ponctuels.
Les pépinières aident les jeunes entrepreneurs qui ont créé leur entreprise il y moins de 2 ans. En général, le créateur rejoint une pépinière au moment de la création de son entreprise ou dans l’année qui suit, lorsqu’il commence à rechercher un local ou bien quand il prend conscience qu’il ne pourra pas exercer son activité de chez lui. Certains porteurs de projet sont exclus par la nature-même de leur activité : un commerce alimentaire ne trouve pas sa place en pépinière, de même un atelier d’artisanat. En revanche les activités de bureaux s’y prêtent davantage. L’entrée en pépinière fait l'objet d'une sélection sur dossier de candidature. Ce dossier est examiné par un Comité de sélection qui prend la décision d’accepter ou non le candidat. Une fois entré dans la pépinière, l’entrepreneur signe une convention avec la structure pour une durée pouvant aller jusqu'à 4 ans. En général, la durée de passage en pépinière est de 3 ans. Lorsque la convention se termine, la structure aide l’entreprise à s’implanter localement.
Il existe des pépinières dans toute la France. En Ile-de-France, on en compte au moins 38. Dans les zones où elles sont nombreuses, la sélection est d’autant plus rigoureuse. Les entreprises les plus prometteuses au niveau local sont favorisées. Le réseau national des pépinières d’entreprises Elan répertorie sur son site toutes les pépinières en France. En Ile-de-France le réseau P3MIL en recense 32.
Article réalisé avec l’aide d’Olivier Fraudeau, délégué général du réseau P3MIL.
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