Tremblez, supporteurs et supportrices ! Tamara Pletnyova veille au grain. Au Parlement russe, cette députée communiste est aussi présidente de la commission de la Famille, des femmes et des enfants (oui, les femmes c'est forcément avec la famille et les enfants).
Interrogée par la radio moscovite Govorit Moskva mercredi (13 juin), elle a lancé un appel aux Russes après qu'on lui ait posé une question sur les "enfants olympiques" nés après les Jeux Olympiques de Moscou en 1980. Tamara Pletnyova leur demande de ne pas coucher avec les fans étrangers pendant la Coupe du Monde 2018 en Russie. Elle craint que ce genre de comportement mène à la multiplication des familles monoparentales : "Il y aura des filles qui vont rencontrer des hommes et ensuite elles donneront naissance. Peut-être qu'elles se marieront, peut-être pas. Mais les enfants souffriront tout comme ils ont déjà souffert".
Le terme d'"enfants olympiques" a été utilisé sous l'ère soviétique pour nommer et discriminer les enfants non-blancs issus de relations avec des hommes africains, asiatiques ou sud-américains.
Elle ajoute : "Nous devrions donner naissance à nos propres enfants. Je ne suis pas nationaliste mais quand même je sais que ces enfants on souffert. Ils sont abandonnés et c'est tout, ils restent ici avec leur mère."
Sur la même radio, un autre député, Alexander Sherin a averti contre l'invasion de supporteurs et de supportrices étranger·ère·s qui pourraient infecter les Russes avec leurs virus. Rappelons quand même qu'il faut balayer devant sa porte. La Russie a la plus grande augmentation de contamination du VIH au monde.
Les événements sportifs émoustillent. Neuf mois après l'Euro 2016 en France, l'hôpital de Reykjavík avait connu un pic de naissances alors que son équipe avait atteint pour la première fois de son histoire les quarts de finale. En 2009, à Barcelone, après la victoire de l'équipe espagnole en Ligue des Champions, on avait connu une augmentation de 16 % également neuf mois plus tard qui avait reçu le surnom de "Génération Iniesta" du nom du joueur vedette auteur d'un but décisif en demi-finale. En 1998, par contre, la France n'avait pas connu d'effet "babyboom" après sa victoire en Coupe du Monde.